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Mission: Los Angeles

Par yves-guezou

Laissez les neurones à la maison

Envie de vous divertir, de laisser les neurones à la maison? Besoin d’action et ressentir que les belles valeurs, surtout les américaines, sont bien protégées? Mission: Los Angeles constitue le cocktail parfait d’action, d’intensité et d’images percutantes!

 

Les invasions aliens possèdent aussi leurs tendances: dans les années 80, E.T et Rencontres du 3eme type nous les présentaient sympas et pleins de bonnes intentions envers la race humaine. Ces dernières années, on les sent plus agressifs, plus enclins à entrer d’abord et frapper après. Depuis Independance Day (1996), la Guerre des mondes (2005) où ces visiteurs prenaient la trans-galaxienne 66 pour débarquer et piller les ressources de notre planète bleue, jusqu’à Skyline (2010) où ils venaient faire leur marché avec, sous le tentacule, le livre de recettes Comment servir l’humain en chich kebab.

 

Mission: Los Angeles ne dément pas cette inclination. Tout commence par l’annonce d’une pluie de météorites annoncée un peu partout sur Terre. Au Camp Pendleton, base du corps des Marines, situé près de Los Angeles, on se mobilise afin de procéder à l’évacuation de la population. Quand les autorités s’aperçoivent que les cailloux célestes ralentissent à l’approche de l’impact, même les militaires commencent à réfléchir et se rendent à l’évidence d’une invasion. Alors qu’il pleut des vaisseaux spatiaux et que ça bombarde tous azimuts, un peloton de Marines, mené par le sergent Michael Nantz, entreprend la mission d’aller secourir quelques civils coincés à Santa Monica. 

 

Point de vue contenu, tous les ingrédients du genre sont là: le soldat tourmenté, hanté par la perte de ses hommes dans une mission précédente d’où une mauvaise réputation. Les aliens, gluants à souhait, sont déjà venus nous voir, leur morphologie, leur langage, le son de leurs vaisseaux, tout ça sent le tentacule familier. Quant à l’intrigue, les plans instigués pour repousser l’invasion échouant l’un après l’autre, il faudra compter sur l’initiative du petit groupe afin de déjouer la réussite de l’invasion. Car celle-ci échoue, je ne dévoile aucun punch final, c’est un film américain donc ça finit bien.

 

Et pourquoi nous? Pourquoi ils nous en veulent les méchants E.T.? Ils en ont après notre eau les bougres! Ils s’en servent pour faire fonctionner leur vaisseaux ( Exxon et BP sont déjà sur le projet d’obtenir le brevet et le faire disparaître aussitôt) mais elle est également vitale pour leur organisme et la Terre est la seule planète en possédant une telle quantité sous sa version liquide de ce côté-ci de la galaxie. M’est avis qu’ils n’ont pas envoyé de scientifiques pour tester la ressource avant de faire le plein. Ceci dit et malgré les poncifs du genre, Mission: Los Angeles constitue un film divertissant. On ne tique pas un instant sur la réalité des vaisseaux spatiaux, les scènes d’action sont époustouflantes, accentuées par des plans caméra à l’épaule pour accompagner, faire partie du peloton de soldats au milieu des rues jonchées d’épaves et propres à la moindre embuscade. On sent la maitrise du réalisateur dans la progression de l’intensité jusqu’au bouquet d’artifice final.

 

Si vous aimez le genre science fiction, possédez une switch et êtes capable de la mettre à off, Mission: Los Angeles reste un film bien ficelé, aux images percutantes, efficaces, même si l’emballage est plus intéressant que le contenu. 

 

Aucun habitant de Beverly Hills n’a été blessé durant l’invasion, les lettres H.O.L.L.Y.W.O.O.D sont toujours en place sur leur colline, le drapeau et les belles valeurs américaines toujours saufs et en avant de la scène.

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