|

Les femmes des Laurentides disent non à Charest!

Par david-richer

Taxe sur la santé

Appuyés par différents organismes communautaires de la MRC de la Rivière-du-Nord, les membres du Centre de Femmes les Unes et les Autres se sont réunies jeudi devant le Centre de santé et services sociaux (CSSS) de Saint-Jérôme en signe de protestation envers la taxe sur la santé. Les femmes exigent ainsi son abolition.

 

Le mouvement s’est déroulé à l’échelle provinciale le même jour dans d’autres régions du Québec. Cette taxe a été adoptée en avril 2010 par le gouvernement Charest.

Selon les chiffres de l’organisme, un montant de 100$ par individu sera prélevé sur les prochains impôts pour les personnes ayant un revenu annuel de 16 000$ à 100 000$. Un procédé qualifié d’injuste puisque cette taxe «n’est pas proportionnelle aux revenus» estiment les femmes des différents organismes.

 

Cris d’alarme

«Deux cents dollars par année, ça peut faire une différence chez une mère monoparentale qui paye déjà les médicaments et les frais additionnels lorsqu’elle se rend dans une clinique. Ces surcharges constituent une atteinte dangereuse au droit à la santé en entravant l’accès à un service qui devrait être public et gratuit», déclare Anna-Maria, porte-parole de l’événement.

«La taxe santé est inacceptable et elle ouvre la porte à la taxation de services pour lesquels nous contribuons déjà via nos impôts, explique-t-elle. Les femmes en ont assez des mesures du gouvernement qui font toujours plus payer la classe moyenne: taxe santé, hausse des tarifs d’Hydro, de la TVQ et des frais de scolarité», ajoute la militante dans l’âme.

Elle poursuit en affirmant que cette taxe affecte davantage les femmes, lesquelles ont un revenu équivalent à 70% celui de l’homme «Elles seront une fois de plus pénalisées par ces mesures régressives, soutient-elle. Nous ne feront aucun compromis», précise la porte-parole.

****Alternative? ****

Les femmes des Laurentides proposent d’autres méthodes, étudiées par des économistes progressistes, qui permettraient au gouvernement de financer le système de santé.

La première consisterait à revoir les coûts des médicaments avec les compagnies pharmaceutiques. L’organisme Les Unes et les Autres pensent que le gouvernement pourrait obtenir un meilleur tarif et faire moins de dépenses. Selon Anna-Maria, le prix a fait un bond en moyenne de 8 % par année depuis 1996. «En contrôlant la tarification des médicaments, l’État pourrait récupérer près d’un milliard annuellement», mentionne-t-elle.

L’autre alternative apportée serait de rétablir le nombre de paliers (tranches) d’imposition à 10. «Comment se fait-il que nous soyons passés de 16 paliers d’imposition en 1988 à seulement 3 en 2011? Pourquoi le gouvernement Charest refuse-t-il de réviser les mesures fiscales des entreprises ou de contrôler le coût des médicaments», déclare Anna-Maria.

Ainsi, le gouvernement pourrait «imposer davantage les abris fiscaux des entreprises qui récoltent également de bons profits», conclut-elle.

Selon ce que rapporte la militante, les payeurs de taxes contribuent à 79% des revenus du gouvernement via leurs impôts comparativement à 1% pour les entreprises.

NOUVELLES SUGGÉRÉES

0 Comments

Submit a Comment

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *