Saint-Sauveur : Départ à la retraite de Pierre Urquhart
Par Luc Robert
À la tête de la Chambre de commerce et de tourisme de la Vallée de Saint-Sauveur depuis maintenant 27 ans, M. Pierre Urquhart accrochera son baluchon à la fin de décembre 2022.
Le gentilhomme a fait l’objet d’une motion de félicitations, adoptée unanimement par les édiles municipaux, pour l’ensemble de son oeuvre.
Le libellé fait mention « de la contribution inestimable de M. Pierre Urquhart au Musée du ski des Laurentides, à titre de directeur général; au rayonnement de la Ville de Saint-Sauveur et à la mise de l’avant du talent et des artistes d’ici; à la mise sur pied d’événements d’envergure, tels que le Saint-Sauveur Blues, l’Auténtica Fiesta Cubana et le Week-end country. »
« Sa détermination, son enthousiasme et la passion qu’il partageait auront su faire battre le coeur de l’effervescence touristique de la Vallée de Saint-Sauveur. Son dynamisme, son implication et surtout son infatigable énergie ont permis de mettre de l’avant une programmation toujours plus étoffée et divertissante », a louangé le maire Jacques Gariépy.
Le conseil municipal a souhaité une retraite digne de sa contribution exceptionnelle à la communauté sauveroise au principal intéressé.
« Tous les événements m’ont tenu à coeur. J’ai essayé d’améliorer le sort des entreprises, avec des petites choses visibles. Je suis heureux de m’être impliqué à la Maison des jeunes, au Carrefour jeunesse-emploi. Je poursuis mon implication au Musée du ski, cette fois en tant que bénévole. Ce sera d’ailleurs mon dernier bébé à finaliser : m’assurer que son transfert au 6 rue de la Gare, s’effectue dans les meilleurs conditions », a souligné celui qui a toujours des projets en tête.
Répondre présent
À l’aube de ses 80 ans, M. Urquhart se dit satisfait du cheminement de la chambre sous son égide.
« Tous les événements m’ont tenu à coeur. J’ai essayé d’améliorer le sort des entreprises, avec des petites choses visibles. » – Pierre Urquhart
« Des ennuis cardiaques m’ont forcé à ralentir la cadence, l’hiver dernier. Quand j’ai commencé, il y avait 7 commerçants membres de notre organisme. Certains disaient que j’étais seulement le petit vendeur de publicité de la Chambre et que je durerais le temps des roses. Notre progression a plutôt été graduelle. De nos jours, 400 commerces font partie de nos cadres, grâce à un programme de la ville qui les intègrent. L’ex-maire Georges Filion me disait qu’il fallait une implication intense auprès des organismes pour réussir : j’ai suivi la recette. »
Il estime que le mode de financement de la Chambre a aidé sa prospérité.
« Premièrement, j’avais l’appui de tout le monde, dont mon conseil d’administration, ce qui a représenté ma plus grande force à titre de président. On me disait brouillon dans mes affaires, mais je pense avoir réussi à bien marier les résidents de Saint-Sauveur avec les visiteurs. Ma plus grande oeuvre, c’est d’avoir réuni tout le monde pour travailler ensemble. Je salue d’ailleurs Piedmont, membre de la Chambre, qui a appuyé nos actions. Avant, on entendait dire que c’était toujours les mêmes commerces qui payaient. En instaurant une taxe sur les immeubles non-résidentiels, Saint-Sauveur a aidé à ce que tout le monde défraie sa portion. »
Succession
M. Urquhart estime que l’avenir de la Chambre est assuré par l’excellente relève.
« La transition s’effectue très bien, grâce au travail de Mme Annie Drouin. Je lui ai pas mal donné tous mes trucs (rires). Elle est une meneuse naturelle et une bonne personne, choisie après plusieurs entrevues. Elle connaît le milieu, pour avoir géré avec brio le restaurant Lounge Bar, à côté du Subway. Mais en même temps, elle écoute les suggestions et n’est pas débarquée ici avec ses gros sabots. Elle travaille en collaboration avec les gens et le succès suivra. »