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Petit récit d’une famille globe-trotter!

Par Sandra Mathieu

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La famille pose tout sourire devant les drapeaux de prières installés dans la cour à Sainte-Adèle.

La joie de vivre est omniprésente au cœur du pied-à-terre de la tribu Philibert-Larente à Sainte-Adèle. De retour d’un voyage sac à dos d’un mois au Sri Lanka et de trois mois en Inde, accompagnés de leurs trois jeunes enfants, Emmanuelle et Sébastien relatent leur expérience avec des yeux pétillants qui donnent le goût de s’acheter illico un billet d’avion. Rencontre privilégiée avec une famille passionnée du voyage et avide de dépaysement total!

« Les gens pensent qu’un long voyage sac à dos est compliqué et inaccessible avec des enfants, lance d’entrée de jeu Sébastien. J’avoue qu’on a des conditions facilitantes, étant pour ma part enseignant avec la possibilité de profiter d’un congé à traitement différé et Emmanuelle étant mère au foyer. J’espère que notre expérience saura inspirer d’autres familles! »
Pourquoi l’Inde?
Ils ont tranquillement placé leurs pions sur le globe il y a quatre ans et ont réfléchi aux possibilités. « L’Inde était à la base une idée d’Emmanuelle, confie Sébastien. De mon côté, la destination me faisait un peu peur et elle était surtout synonyme de danger, de pollution et de surpopulation. Emmanuelle m’a rapidement convaincu avec ses arguments : multitude de saveurs, de couleurs, de religions et découverte d’une culture complètement différente. »
C’est donc armés de leur Lonely Planet, de leur baluchon respectif et des bons conseils d’une agence de voyages spécialisée que les cinq complices ont quitté le Québec en février dernier. Un séjour d’un mois au Sri Lanka a donné le ton à ce périple en famille.

Voyager avec des enfants

« Selon moi, les enfants facilitent le voyage et les liens se créent beaucoup plus aisément grâce à eux, explique Emmanuelle. Les gens en général respectent la famille et ils étaient conscients que l’on avait cinq bouches à nourrir. »
Le fait d’opter pour les transports locaux et l’hébergement chez l’habitant leur a permis de créer des contacts privilégiés avec les Indiens. Invités un peu partout dans des célébrations, ils ont vécu des expériences incroyables qu’ils n’auraient jamais pu imaginer ni planifier.
Côté bouffe, Emmanuelle mentionne que les enfants se sont facilement adaptés à la cuisine indienne et aux épices.

Tranches de vie

Ils me racontent à tour de rôle des anecdotes et expériences tantôt comiques, tantôt touchantes. Visites de temples et de monastères, randonnées en montagne, sacrifice de chèvre, célébrations colorées, rencontre avec le Dalaï-lama à Mcload Ganj, nouvelles amitiés, dont leur guide Hari, omniprésence des singes et des vaches sacrées, odeurs constantes de fleurs, de gingembre et d’épices variées, cours de yoga avec l’homme élastique, et autres situations loufoques liées aux contrastes culturels!
« J’ai vécu des moments émouvants avec les femmes, raconte Emmanuelle. J’ai réalisé qu’au fond, c’est une société plus matriarcale qu’on ne le pense. Dans la cuisine, les femmes parlent des vraies affaires et prennent aussi le temps de danser et de chanter. Alors qu’au Québec, les gens jugent beaucoup les femmes au foyer. Là-bas, j’étais considérée comme une reine. »
« Le fait d’être toujours ensemble nous a permis de nous découvrir les uns les autres dans de multiples situations avec toutes les émotions qu’elles font ressortir », relate le père de famille qui a particulièrement aimé son expérience à la fête d’Ourus, célébration sous le signe de la démesure, en compagnie de 20 000 personnes!
Marie, 8 ans, garde un souvenir indélébile du Holi (Fête des couleurs à Hampi) ou encore de son saut en parapente de 40 minutes en tandem avec son petit frère à Bir.
Henri, 5 ans, se remémore, sourire aux lèvres, l’épisode de l’éléphant qui a placé sa trompe sur sa tête pour lui donner sa bénédiction ou encore quand un singe a volé sa bouteille d’eau.
Victor, 10 ans, a eu un réel coup de cœur pour la semaine passée dans un monastère tibétain.

Quelques défis

« L’école en voyage a été un beau défi, souligne Emmanuelle. Comme on restait la plupart du temps 10 à 15 jours au même endroit, on avait la chance de se créer une petite routine. »
Heureusement pour tous les membres de la famille, la maladie les a épargnés tout au long du voyage… mais une bactérie les a cloués au lit pour une semaine lors de leur rentrée au bercail!
Tout un chacun a vécu un choc culturel au retour. « Ça m’a frappée à quel point tout va trop vite ici et combien le stress est omniprésent, confie Emmanuelle. Ça me manque de ne plus dire bonjour à tout le monde et d’apercevoir combien les gens évitent le regard des autres. »
La tête remplie de souvenirs, le couple réfléchit à des projets qui permettraient d’intégrer de plus en plus le voyage à leur mode de vie. Sébastien commence déjà à prévoir un congé à traitement différé en vue d’un autre long voyage dans quatre ans. Destination : inconnue pour l’instant!

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1 Comment

  1. Miche

    Quel voyage fabuleux ils ont dû faire, que de souvenirs les enfants ont pu emmagasiner dans leur tête et leur cœur. Sébastien tu es le portrait de ton père, j’ai su que nous étions parents juste à voir ton visage. j’espère un jour vous rencontrer tous. Je vous souhaite de refaire encore de tel voyage.

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