Souffre-douleur depuis des années : ça suffit!
Par Isabelle HouleIntimidation en milieu scolaire
Simon (nom fictif) a dix ans. Il fréquente une école de la région et l’intimidation, il connaît. Ses parents le soutiennent et il travaille très fort pour garder la confiance en lui et semer le bon dans son environnement.
« Je me suis souvent et longtemps fait insulter. Quand je fais du sport, dans l’autobus ou dans la classe. Je ne sais pas pourquoi. Ça me fâche et me rend triste », confie le garçon.
Simon dit avoir dénoncé, mais doit entre autres rester dans la classe avec l’intimidateur durant les récréations pour éclaircir la situation. « Je me sens puni et je n’ai rien fait! Ça ne me donne plus le goût de le dire parce que je ne peux pas aller jouer. Celui qui m’intimide ne dit même pas toujours la vérité en plus », ajoute-t-il.
Violence physique et verbale, graves menaces et insultes ont longtemps fait partie du quotidien de Simon. Pourquoi? Il ne le sait pas. Aujourd’hui, il affirme que « ça arrive moins souvent ». Il faut dire qu’il a appris des techniques pour garder confiance : arts martiaux, techniques de respiration, et verbaliser les choses. Fort et sage, Simon surveille sa sœur et même s’il est souvent la victime, il refuse qu’elle vive la même chose. « Je suis capable de la défendre et je le ferai toujours! »
Seul contre l’intimidation
Jean-Claude Tremblay, chroniqueur à Accès LE Journal des Pays-d’en-Haut, a développé des ateliers de sensibilisation et collabore avec plusieurs organismes pour trouver des techniques pour aider les familles qui vivent ce problème.
« Comme parent, on doit devenir l’avocat de son enfant qui en est victime. Tout part de soi. On ne peut changer les autres et, souvent, le système ne reconnaît pas le problème. Je propose donc de travailler plusieurs choses comme la posture, l’autodéfense de l’intégrité physique et psychologique sans violence, la gestion des émotions et des techniques pour mieux désamorcer une personne qui nous insulte. C’est dommage, mais on ne peut compter que sur soi pour que ça cesse. »
Comme indiqué dans son programme Estime, présenté aux intervenants, Jean-Claude Tremblay rappelle ceci : « Alors qu’il est essentiel de dire NON à l’intimidation, il est aussi névralgique et fondamental d’enseigner l’art de se dire OUI ».
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