Bonjour et bravo

Par Marie-Catherine Goudreau

RÉPONSE DE LA RÉDACTION DU JOURNAL ACCÈS

Titre: Bonjour et bravo

Lettre de Francine Labelle, directrice générale de la Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson en réaction à la «Une» de l’édition du 3 juillet dernier: «Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson; Y a t-il eu des élections clés en main en 2009». Envoyé par courriel le 3 juillet 2013, à 12h45.

J’avoue être en mode réaction, mais comme partenariat et stratégie pour obtenir encore plus de publicité de la part de notre ville, vous semblez avoir trouvé la façon de faire. J’apprécie beaucoup votre façon de donner de la crédibilité aux propos des opposants. Première page…!!!!!!

Pour la couverture de nos événements, Thomas n’assiste pas souvent et votre dernière couverture de notre Été en fête, n’a jamais été publiée. Donc, si je comprends bien votre façon de travailler avec les villes qui veulent bien collaborer avec vous, vous ne vous gênez pas de «les traiter» comme tout le monde.

Et si on ne vous donne pas de «pub», vous «les traiter» ou «les traiterez» encore moins bien que les opposants qui n’investissent rien chez vous?????

Je n’y comprends rien et j’avoue que je suis amèrement déçue de votre façon de traiter les nouvelles, sans même vous donner la peine de valider les infos. Nous n’en sommes pas au premier épisode du genre et je me suis toujours abstenue de commentaires pour ne pas nuire au «politique» mais là, c’en est trop. Il faut que je me vide le cœur.

Lorsque Thomas a écrit que madame Fortier faisait du bateau avec M. Coulombe, est-ce que Thomas a validé l’info auprès de la principale intéressée? Cela aurait été du journalisme d’enquête….On n’écrit pas toujours ce que tout le monde dit tout en sachant qu’il n’y a pas de fond de vérité. Et s’il y avait un fond de vérité, madame Fortier aurait pu au moins s’exprimer. Allez-vous enquêter sur toutes les villes de la même façon? Allez-vous toutes leur donner un «front page»????

Il semble bien qu’avec l’attitude de l’opposant à Mme Fortier, on puisse faire la manchette régulièrement. Déjà que faire deux pages, sur une pareille nouvelle, me semble exagérée et en guise de reconnaissance à titre de client et partenaire, c’est vraiment génial.

Et le «manifeste de M. Boucher», rien ne vous obligeait à le faire paraître en page 2….

Pour avoir été journaliste pendant 15 ans, j’ai toujours traité la nouvelle de façon juste et équitable. Je n’écrivais jamais un texte sans avoir validé les sources…et lorsque je validais les sources et que je me rendais compte que cela nuirait à un annonceur, je l’en avisais d’avance en essayant d’amoindrir les propos, pour faire le moins de dégât possible. De deux choses l’une: soit qu’on veuille être un journal pour faire sensation quitte à perdre tous les annonceurs ou savoir faire des compromis, donner l’information pertinente, informer les citoyens sans pour autant nuire à la réputation des annonceurs. Le choix des titres et des mots, vous le savez pertinemment, peuvent faire toute la différence. Et croyez-moi, informer sans détruire personne, cela se fait. Tout dépend de la façon de faire.

Mais cela ne semble pas être la devise au journal Accès.

Merci de votre sincère et belle collaboration

Francine Labelle

Directrice générale

RÉPONSE DE LA RÉDACTION DU JOURNAL ACCÈS

Mme Labelle,

 Vos commentaires démontrent une méconnaissance totale du rôle d’un hebdomadaire régional. La rédaction et les ventes sont deux départements séparés. La rédaction juge qu’un événement mérite d’être traité selon l’intérêt public. Dans l’article paru le 3 juillet dernier, le travail s’est fait selon les règles déontologiques du journalisme. Vos commentaires portent atteinte à l’intégrité et la respectabilité du journal.

Des témoignages ont été recueillis auprès de plusieurs personnes crédibles ainsi que différents documents qui ont pu étayer certains faits. De plus, nous avons contacté les personnes visées par des allégations et leur avons offert l’opportunité de réagir aux propos qui les visaient directement.

Concernant «l’affaire du bateau», avez-vous vérifié auprès de la rédaction pour connaître l’auteur des propos que vous mentionnez? Les propos auxquels vous faites référence sont parus le 1***er mai 2013 en page 18: **Centre culturel de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson: La Ville mise en demeure**; article cosigné par Michel Bureau et Thomas Gallenne. Les propos mentionnant l’affaire du bateau émanent de Gilles Boucher et sont rapportés par Michel Bureau. Thomas Gallenne a complété l’article avec simplement le paragraphe où il vous cite.

Concernant votre passé de journaliste et votre façon de traiter la nouvelle, vos commentaires sont très éclairant! Seriez-vous Mme Labelle en train de reconnaître que durant 15 ans, vous auriez «manipulé» l’information au profit du sujet, au détriment de l’intérêt public? Voilà une belle preuve d’éthique. Et vous venez nous donner des leçons? Les Villes étaient vos clientes?

 Vous parlez de «compromis», d’«information pertinente»? Au bénéfice de qui? Quand en plus, vous parlez du choix des titres et des mots, proposez-vous d’utiliser ce que certains appellent la langue de bois? Prenez-vous les journaux régionaux pour des agences de relations publiques ou de promotion?

Le fait qu’une Ville puisse faire paraître des avis publics dans un journal entraînerait-il implicitement le fait que la rédaction d’un journal ne traite pas tel ou tel dossier «dérangeant» pour une Ville? Que faites-vous de la liberté de presse? Assiste-t-on encore une fois à de l’ingérence de la part d’une administration municipale dans un média, indépendant de surcroit? S’agirait-il de menaces financières liées à la publicité, de mesures de rétorsion à peine voilées?

Au final, vous nous servez Mme Labelle une leçon de journalisme, d’éthique et d’impartialité alors que vos propos démontrent une démarche intellectuelle biaisée, basée sur des valeurs discutables et une méconnaissance flagrante du rôle de la presse régionale, malgré vos 15 ans en journalisme.

Et à titre de premier officier municipal, vous nous servez une belle leçon de gouvernance, en vous ingérant dans un dossier politique. Votre rôle de directrice générale d’une Ville ne vous demande-t-il pas un devoir de réserve à vous prononcer personnellement sur un dossier lié à une campagne politique, ou à des allégations visant des politiques? Menacer de manière à peine voilée un journal de rétorsion économique, et de mettre en doute l’impartialité de sa rédaction, font-ils partie de vos prérogatives professionnelles?

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *