Caroline Drolet: Quand le sport n’est jamais bien loin

Par Marie-Catherine Goudreau

Étudiante, athlète, future physiothérapeute, conjointe et femme d’affaires, Caroline Drolet porte bien des chapeaux. Toutefois, s’il y a un lien entre toutes ces sphères, c’est bien le sport. La jeune femme de 25 ans fait partie des meilleures athlètes de course à obstacles (ex: Spartan Race) au pays et pas question pour elle de mettre tous ses œufs dans le même panier.

Le ski de fond, une première passion

Après avoir pratiqué plusieurs sports d’équipe, c’est surtout en ski de fond que Caroline Drolet fait ses classes en compétition sportive en compagnie de sa sœur jumelle Stéphanie. Cette carrière s’est poursuivit jusqu’à l’an dernier, alors qu’elle faisait partie de l’équipe du Rouge et Or de l’Université Laval.

«Après ma première compétition, j’étais déjà accro. C’était le fun de faire du sport avec ma sœur et de se rendre le plus loin possible», explique celle qui est originaire de Saint-Faustin-Lac-Carré.

Les deux sœurs ont été membres du Centre national d’entraînement Pierre-Harvey situé au Mont Sainte-Anne et Stéphanie a même fait partie de l’équipe nationale junior.

Le dernier hiver a été le premier où Caroline Drolet n’était pas au départ d’une course de ski de fond. Un choix qui a été surtout influencé par ses études, elle qui terminera sa maîtrise en physiothérapie en décembre prochain.

«J’aurais dû trop m’absenter de l’école pour bien faire les choses, alors j’ai mis ça de côté, sachant que je pourrais faire de la compétition (dans d’autres sports) cet été. Aussi, j’avais atteint mon niveau maximal en ski.»

L’appel des montagnes

L’étudiante-athlète avoue qu’elle s’est un peu ennuyée du ski de fond l’hiver dernier, sauf que ce répit lui a permis de découvrir d’autres sports. Déjà, alors qu’elle était fondeuse, les randonnées en montagne étaient son entraînement estival préféré. Par la bande, il y a quelques années, elle découvrait les courses à obstacles qui gagnaient en popularité.

«Je voulais essayer ça, mais c’est surtout parce que ça se déroule en montagne que ça m’intéressait le plus.»

Et compétitrice comme elle l’est, elle s’est rapidement distinguée en devenant une des meilleures au pays dans cette nouvelle discipline. En 2014, elle termine troisième femme de la série canadienne et récolte une 14e place aux Championnats du monde qui avaient eu lieu au Vermont.

L’an dernier, elle tente sa chance dans le monde des courses en sentier à l’Ultra Trail du Mont-Albert, dans les Chic-Chocs (Gaspésie), et remporte le 42 kilomètres en plus de finir troisième au kilomètre vertical.

«Cet hiver, j’ai continué à faire de la marche en montagne et j’ai aussi participé à une course d’ascension hivernale au Mont-Orford. Les courses de ski avec des peaux de phoque, c’est quelque chose que je veux essayer. Disons que du côté sportif, j’ai été assez occupée!»

Il y a quelques semaines à Toronto, elle participait à son premier marathon sur route et un autre défi sur sa liste sera le triathlon Ironman de Mont-Tremblant. «J’aime les épreuves d’endurance et j’ai le goût d’essayer le Ironman, alors je laisse toutes les portes ouvertes.»

Bientôt physio

Caroline Drolet terminera sa maîtrise en physiothérapie à l’Université Laval en décembre prochain. Comme on pouvait s’y attendre, elle se dit intéressée par la physiothérapie sportive.

Parallèlement à ses nombreux projets, elle travaille pour Motion 360, un distributeur d’équipement sportif qui appartient à son père, Jean Drolet.

«J’aimerais ouvrir ma clinique de physiothérapie dans quelques années et développer cette branche en parallèle.»

Pourra-t-elle tenir ce rythme élevé en travaillant sur tous ces fronts? À l’entendre, on n’en doute pas une seconde.

«Je viens de terminer un stage pratique de cinq semaines dans le cadre de ma maîtrise et après trois jours de congé, je m’ennuie déjà! Il me faut donc des projets pour apprécier ces moments de congé, sinon je m’ennuie un peu», souligne-t-elle avec un rire gêné.

L’athlète sera du Skyrunning Marathon de Whiteface (New York) à la fin juin. À son horaire de courses à obstacles, elle participera aux Ultra Beast Spartan Race d’Ottawa et de Killington (Vermont). Si elle obtient du succès à ces épreuves, elle pourrait être retenue dans l’équipe canadienne des Championnats du monde qui auront lieu à Lake Tahoe, en Californie.

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