Centre de services scolaires des Laurentides : Santé et réussite éducative
Sébastien Tardif, directeur général du Centre de services scolaires des Laurentides (CSSL), se dit très satisfait du plan révisé du ministre de l’Éducation dévoilé le 10 août, alors qu’il considère que les balises au niveau de la santé publique sont « très claires » et qu’elles viennent éclaircir plusieurs zones d’ombre. « Je pense que nous avons toute l’information nécessaire pour avoir une belle rentrée ».
Alors que certains députés de l’opposition ont relevé le manque d’information par rapport au rattrapage scolaire et au soutien pédagogique, Monsieur Tardif comprend pour sa part l’absence de balises claires considérant que d’un milieu à l’autre, la situation diffère. « Je vois cela d’un bon œil qu’on ait laissé de la latitude aux établissements puisque ce sont eux qui détiennent l’expertise et qui sont près des élèves », souligne le directeur. Il est pleinement conscient que certains élèves n’auront pas fait tous les acquis qui auraient dû être faits l’année dernière et qu’une période de mise à niveau sera nécessaire. « Nos conseillers pédagogiques vont soutenir les équipes des établissements afin d’établir des portraits de la situation et faire de bons plans de rattrapage. »
« Aucun compromis »
Au niveau sanitaire, du matériel a été com-mandé pour les écoles afin de s’assurer que chacune ait le nécessaire. « Nous avons pu nous préparer au printemps pour l’automne; cela nous a aidé. Ça décharge les écoles et ça leur laisse plus de temps pour mettre l’emphase sur le pédagogique », indique Monsieur Tardif. Ce dernier souligne que deux priorités seront mises de l’avant pour cette rentrée singulière: « Assurer la santé et la sécurité de nos élèves et de notre personnel et ne faire aucun compromis sur la réussite éducative des élèves. » Dans les classes, le nombre d’élèves sera le même qu’à l’habitude alors qu’aucune contrainte n’a été émise à cet effet. Tout de même, une attention particulière sera portée afin de conserver une certaine distance entre les élèves et l’enseignant. Les travaux de groupe seront évités dans la mesure du possible, mais pourront se faire différemment grâce aux technologies permettant de réaliser le travail collaboratif à distance raisonnable.
Enseignement à distance
Le CSSL a déjà débuté un recensement des élèves qui ne seront pas en présentiel pour la rentrée, alors que certains se sont déjà manifestés autant au primaire qu’au secondaire. « Il faut un billet médical », rappelle le directeur général. « Nous avons créé des postes pour l’enseignement à distance de ces élèves-là », poursuit-il, alors que du personnel supplémentaire a été engagé à cet égard.
Les établissements doivent aussi envisagé la possibilité d’une éclosion qui forcerait une fermeture temporaire. Le CSSL s’est préparé à cette éventualité, alors que Monsieur Tardif rappelle que le gouvernement du Québec a été très clair à cet égard, mentionnant que les établissements doivent être en mesure de basculer en mode enseignement à distance à l’intérieur de 24 heures. « Nous ne serons pas seulement dans le maintien des acquis, mais dans la continuité de l’enseignement. Les attentes n’étaient pas nécessairement celles-là au printemps, alors qu’aujourd’hui, elles sont claires. » Dans ce genre de situation, le CSSL priorisera une communication efficace. « S’il faut basculer en enseignement à distance en 24 heures, nos communiqués seront prêts, les lettres aux parents seront prêtes aussi pour que si jamais il arrive une deuxième vague, nous puissions informer rapidement, réagir rapidement, et distribuer le matériel informatique aux élèves qui n’en auront pas à la maison. »
Bref, le CSSL semble bien prêt à entamer ce retour à l’école et a pu profiter d’un temps beaucoup plus considérable qu’au printemps pour bien se préparer et d’assurer autant la santé que la réussite des élèves.

du CSSL.
Décrochage scolaire
Le risque de décrochage scolaire demeure une crainte importante à l’aube cette rentrée atypique. Sébastien Tardif souligne l’importance de la relation « maître-élève » et indique qu’il sera primordial de recréer ces liens, alors que certains n’ont pas mis les pieds à l’école depuis mars. « Pour les élèves plus vulnérables, c’est certain que nous allons les avoir à l’oeil. Nous allons les soutenir le plus possible parce qu’il ne faut pas les échapper; nous en sommes bien conscients. » Le directeur assure que des mesures seront mises en place pour conserver du mieux possible le contact avec les élèves et pour assurer les services offerts et ce, peu importe le contexte.
Transport scolaire
Au niveau du transport scolaire, Monsieur Tardif souligne que le maximum de 48 élèves par autobus est moins sévère qu’au printemps. « Contrairement à d’autres commissions scolaires, nous avions rarement plus d’élèves par autobus que cela », souligne-t-il. Les horaires de transport pourront donc être maintenus tout en respectant les contraintes. Notons aussi que certains parents ont fait le choix de transporter leurs enfants.
Le CSSL en chiffres
• 33 municipalités
• Plus de 8 500 élèves du préscolaire, du primaire, du secondaire, de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes
• 17 écoles primaires, 4 écoles secondaires, un centre de formation générale des adultes et deux centres de formation professionnelle
• Plus de 2000 employés dont 1100 enseignants