Chambre de commerce de Saint-Sauveur
Par Thomas Gallenne
Vers un horizon 2020
Le directeur général de la Chambre de commerce et de tourisme de la Vallée de Saint-Sauveur (CCTVSS), Pierre Urquhart, a convié ses membres afin de leur présenter le futur plan stratégique, 2020 Horizon d’innovation. Un plan quinquennal ambitieux, pour remettre Saint-Sauveur sur la « map ».
Une cinquantaine de personnes, commerçants, partenaires économiques, élus dont le maire de la place – Jacques Gariépy ont assisté à une présentation d’environ une heure menée par le consultant Michel Audy, président de la firme Imédia basée à Québec. Puis une période de discussion a suivi.
La présentation s’est déroulée en trois partie soit l’analyse de la situation et diagnostic; les orientations et choix des stratégies et la mise en œuvre.
«Parmi les objectifs poursuivis, nous devions faire le point sur la situation actuelle de la destination du point de vue communication et marketing; faire le point sur l’état du développement touristique de la destination; identifier la problématique; adapter le cas échéant, le positionnement concurrentiel; cerner la stratégie appropriée afin de choisir les meilleurs moyens pour parvenir aux résultats souhaités et enfin estimer les ressources financières nécessaires tenant compte des moyens qui seraient retenus», a expliqué M. Audy.
Constat
Depuis 2008, les études démontrent une diminution du chiffre d’affaires, de l’achalandage et une régression de la position concurrentielle de Saint-Sauveur. «Si ce n’est pas toujours la réalité, c’est du moins la perception des commerçants», note le consultant.
Bien que la destination offre de nombreux avantages (village attrayant, image festive, offre 4 saisons et proximité des grands centres), elle pêche à certains endroits stratégiques tels que l’offre culturelle ou de produits haut de gamme en restauration et magasinage jugée insuffisante. «L’autre point, c’est la faible intégration des principaux secteurs tels l’hébergement, le magasinage, la restauration, le culturel ou le plein air empêche d’offrir une expérience touristique complète. On parle de forfait par exemple», précise Michel Audy.
Un autre élément soulevé concerne la déficience de transvasement des personnes entre les différents générateurs de déplacements (Mont Saint-Sauveur (MSS), les Factoreries et le cœur du village).
Enfin sur le plan des communications et de l’image, la Vallée a toute une côte à monter! «Saint-Sauveur n’est pas suffisamment présente sur la scène publicitaire, en et hors province, note le spécialiste. De plus votre destination est mal positionnée, les messages publicitaires évoquant plus les attributs de la région touristique des Laurentides que ceux de la Vallée de Saint-Sauveur comme produit d’appel fort.»
Un autre point qui fait mal : un commerçant sur deux connaît peu ou méconnaît les réalisations de sa Chambre de commerce.
Plan quinquennal
Dans son plan de communication et de marketing aux fins du développement commercial et touristique de la Vallée de Saint-Sauveur, le consultant préconise que d’ici cinq ans, la Chambre de commerce devra mettre en œuvre ce qu’il nomme «12 innovations». Parmi celles-ci, on notera au passage: la réalisation d’une grande salle de culture; la mise en place d’un carnaval de la relâche hivernale; un sentier de glace de la Vallée de la Lumière; un festival automnal sur le thème du tourisme gourmand; développer le vélo comme mode de transport; mettre en place un service de navette entre les différents pôles.
La suite des choses
Après le dépôt officiel de ce plan, le comité exécutif de la CCTVSS doit se réunir cette semaine pour choisir les actions prioritaires. «Une fois qu’on aura fait ce choix, on présentera ça au conseil d’administration qui se tiendra le 3 décembre prochain, explique le directeur de la Chambre Pierre Urquhart. Ensuite, il y aura toute la partie montage financier et les partenariats.»
À ce chapitre, le consultant a rappelé durant la soirée de présentation que la ville de Saint-Sauveur devrait mettre la main à la poche pour participer d’avantage à l’effort marketing et publicitaire. «La ville donne déjà 225 000$ par an à la Chambre», a pourtant ramené le maire Gariépy. Le budget total de la CCTVSS est d’environ 800 000$.
Selon l’échéancier proposé par le consultant Michel Audy, l’octroi du mandat de développement de la stratégie des actions prioritaires et d’accompagnement devrait suivre en avril 2015. La mise en place des grands chantiers d’innovation jugés prioritaires est programmé pour mai 2015. Enfin, le début des premières innovations est planifié pour l’été ou l’automne 2015.
Ce plan a coûté environ 12 000$ à la Chambre.