Quel rénovateur êtes-vous ?
CHRONIQUE
Quand on est propriétaire, on peut tout faire ! À condition de faire tout… soi-même (ou de payer pour). Certains s’improvisent donc bricoleurs, nécessité oblige. Mais tous ne voient pas la rénovation de leur maison de la même manière. Voici quelques rénovateurs que vous pourriez croiser à la quincaillerie, le samedi matin.
Le contemporain
D’abord, il y celui qui veut toujours être « au goût du jour ». Chaque année, il refait une pièce en entier, change les meubles et réinvente la déco. Sa maison est belle et moderne, mais… impersonnelle ? « Si on vend, il faut que la maison soit au goût du jour ! » Mais Michel… comptes-tu vendre ? Ça fait 40 ans que tu habites ici !
Le traditionnel
À l’opposé, il y a l’intemporel. Chez lui, rien n’a changé depuis 20 ans : ni la couleur des murs, ni les électros jaunis, ni les bibelots sur les meubles. Même la coiffure de Ginette n’a pas changé ! « Mais pourquoi changer, quand ça lui va si bien ? », répond son mari.
Le rêveur
J’ai aussi un ami trop ambitieux. Il a acheté une maison « avec quelques rénos à faire ». Par exemple, le plafond de la salle à manger, où apparaît une belle coulisse d’infiltration d’eau. Facile à refaire ! Sauf que… il y a de l’amiante dedans. Comme dans tout le plafond du rez-de-chaussée, en fait. « Tant qu’à faire », abattre ce mur-là ouvrirait l’espace. Mais il faudrait aussi remodeler la cuisine. « Regarde, on a fait faire des plans ! »
Bref, 8 ans plus tard, la coulisse d’infiltration est encore là. Sa maison à lui non plus n’a pas changé d’un poil. Sauf pour le petit salon avec les meubles vintages, devenu… une salle de jeux pour les enfants !
Le patenteux
« Je l’ai fait moi-même ! C’était pas si compliqué que ça », vous raconte ce bricoleur, fier et confiant. Mais en regardant son travail, vous vous dites que vous ne l’engageriez pas pour des travaux chez vous. Non, Serge, même si c’était « gratis ».
L’apprenti
Et il y a moi : celui qui ne sait rien, mais qui veut tout apprendre. Qu’on se le dise : quand tu fais quelque chose pour la première fois, c’est jamais ta plus belle. Mais je suis quand même fier, quand je regarde le plancher flottant de mon sous-sol, que j’ai fait de mes mains.
Par contre, regardez pas trop ce coin-là. On va mettre un tapis par dessus.
Le mentor
Heureusement, j’ai quelqu’un pour m’assister et me guider : mon père. Il débarque avec son coffre à outils rempli, son savoir-faire et un « c’est sûr, c’est d’la job » bien senti. Lui-même patenteux à ses heures, il ne connaît pas toujours la solution, mais il a « peut-être ben une idée » de comment on pourrait faire. Soit que ça marche, soit qu’on apprend quelque chose.
Et vous, quel rénovateur êtes-vous ?