Simon Leblanc : malade, tout court!

Par Martine Laval

Actuellement en tournée avec son premier spectacle solo Tout court, l’humoriste Simon Leblanc est déjà en rodage avec le second, Malade. Au diable les conventions!

Le Gaspésien, qui fut la Révélation de l’année au Festival Juste pour rire 2013, la Découverte de l’année au Gala des Oliviers 2014, et qui est en nomination au prochain Gala de l’ADISQ, ne fait rien comme les autres! Chez En Scène à Saint-Jérôme, le 26 octobre, et au Patriote de Sainte-Agathe le 1er décembre avec son premier show, il reviendra au nouveau Théâtre Gilles Vigneault de Saint-Jérôme le 16 février avec le deuxième. C’est malade, tout court!

De l’impro à la scène

Simon Leblanc n’a pas fait l’école de l’humour. Autodidacte, la vie de famille à se raconter des histoires fut son apprentissage, et l’improvisation, sa porte d’entrée dans le milieu, grâce à son prof qui a détecté son talent de standup. Il se met alors à parcourir le réseau d’humour dans les bars. « J’aimais beaucoup les bars où c’était une bataille chaque soir pour contrôler un public fou! Je suis un genre de guerrier, moi. J’aime ça l’adversité dans la vie. »
Parallèlement, drôle de coïncidence, il enseigne la réalisation de vidéo, son métier de l’époque, à l’École nationale de l’humour. Soudainement devenu trop occupé, la femme d’affaires accomplie qu’est sa compagne de vie lui conseille d’arrêter tout ce qu’il fait pour ne se consacrer qu’à sa passion, et devient sa gérante. « L’humour, c’est dans ma tête! Je fais ça en marchant dans la rue, en tournant en rond chez nous, c’est ultra dynamique! »

Tout court. Malade.

« Tout court est un show éclaté qui reflète bien où j’étais dans ma vie, et ce que je vivais : beaucoup d’aventures et d’anecdotes qui n’ont pas de sens! On sent le souffle de la jeunesse là-dedans. » Sans décor, sans entracte, sans mise en scène, sans musique et sans promotion, mais avec beaucoup de bouche-à-oreille, Simon déballe ses histoires loufoques, et ses anecdotes autobiographiques pour la plupart inspirées de sa « migration » vers Montréal. Son regard neuf sur la métropole est une source inépuisable d’inspiration, et sa façon particulière d’en parler lui vient des régions où l’« on se raconte beaucoup de choses pour passer le temps! »
Après deux ans de tournée, plus de 90 000 billets vendus, la tournée prendra fin au mois de décembre après 260 représentations. « J’ai décidé d’assassiner le spectacle au lieu de le laisser mourir de sa belle mort. On aurait pu faire une vague de promo, relancer la patante et profiter du buzz, mais on a décidé de ne pas le faire. Je ne veux pas en arriver à ne plus avoir envie de le faire, et je ne veux pas qu’il devienne passé date. J’ai décidé de le tuer! »
« Dans le 2e show, je parle de la maladie. À une époque de ma vie, j’étais atteint de la maladie de Crohn avec spondylarthrite ankylosante. À l’hôpital où j’ai fait un long séjour, les médecins pensaient que je ne marcherais plus. Pas facile. Mais j’ai eu la chance d’avoir des médicaments qui ont bien fonctionné, j’ai guéri et là, j’en suis au stade d’en rire! C’est l’étincelle du show… mais on passe rapidement à autre chose! »

Dernière chance

Le trentenaire originaire de la Haute Gaspésie invite Saint-Jérôme et Sainte-Agathe à voir le spectacle Tout court, alors que ce sera leur dernière chance. « Précipitez-vous parce que c’est la mort du spectacle! On tire la plug en janvier! Pi quand vous viendrez voir Malade, vous saurez de quoi on parle… Malade, c’est un show pour les fervents d’imprévus, pour les conquistadors de l’insouciance! »
Tout court est en nomination dans les catégories Spectacle de l’année/Humour et Scripteur du spectacle de l’année, au prochain Gala de l’ADISQ. Son CD, « une mautadite belle erreur! », s’est vendu à 10 000 exemplaires en un an. La captation vidéo ratée du spectacle, aux images inutilisables, ayant toutefois un son d’une grande qualité, a été rescapée, et le flop a pris des airs de réussite! L’engouement est indéniable, le coût dérisoire et la disponibilité… à la sortie du spectacle.
Tout court de Simon Leblanc
Salle André-Prévost le 26 octobre
Théâtre le Patriote le 1er décembre
Malade
Théâtre Gilles Vigneault le 16 février

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