Coup de pouce financier pour les organismes communautaires
Après un moratoire qui aura duré dix ans, le gouvernement du Québec accepte d’accorder une aide financière récurrente à six organismes communautaires des Laurentides. «C’était presque insultant de ne pas être reconnus», de dire la directrice générale du Garde-manger des Pays-d’en-Haut, un organisme qui nourrit 325 familles par semaine.
Catherine Larue souligne la persévérance des maires et des politiciens de la région. Sans leur implication, le dossier serait resté au point mort, croit-elle. Même s’il faudrait six fois plus que les 20 000 $ qui lui seront accordés, Mme Larue se dit extrêmement soulagée par cette annonce et demeure confiante qu’au fil du temps, l’organisme aura droit à un rehaussement de subsides. Pour l’heure, le Garde-manger devra poursuivre sa Guignolée annuelle s’il veut continuer de soutenir l’ensemble de ses activités et débourser le salaire de ses employés. Les subventions par projets ne suffisent pas.
«J’aimerais ne plus être dépendante de la sorte, admet Catherine Larue. C’est insécurisant. Il suffit que la température ne soit pas au rendez-vous pour que l’on soit obligés de sabrer au niveau des emplois. Heureusement, le milieu répond généreusement à notre appel.»
Des idées germent
Par ailleurs, les responsables du Garde-Manger étudient l’idée de créer une entreprise d’économie sociale avec jardin communautaire et plateau de transformation alimentaire. Une façon d’impliquer les bénéficiaires et l’ensemble de la communauté dans un projet rassembleur. En attendant qu’on lui cède un terrain, Mme Larue espère pouvoir enclencher la transformation de légumes du jardin dès l’automne prochain.
En tout, six nouveaux organismes des Laurentides sont accrédités pour bénéficier du Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). La Maison des Jeunes de Saint-Sauveur fait partie de ceux-là.