Coupe Québec de ski de fond : Le ski de fond québécois avait rendez-vous à Far Hills

Mathieu Laberge – Arrivés de l’Outaouais, de la Montérégie, de l’Estrie, de la région de Québec et aussi des Laurentides, les meilleurs clubs de ski de fond québécois s’étaient donné rendez-vous au secteur Far Hills du Parc régional Val-David/Val-Morin, hôte de la finale du circuit de la Coupe Québec, la fin de semaine dernière.

À l’épreuve ouverte masculine du 10 kilomètres classique départ de masse, le membre des Fondeurs-Laurentides Ricardo Izquierdo-Bernier a été le deuxième plus rapide. Il a accusé un retard de seulement 9 secondes sur le gagnant, Julien Lamoureux (Montéréski). Antoine Hébert, également de Montéréski, a fini troisième.
Encore pleinement inspirée d’avoir vu les meilleurs fondeurs au monde en action en sol québécois dans le cadre des quatre premières étapes du Ski Tour Canada il y a une dizaine de jours, la relève a profité de splendides conditions printanières pour terminer la saison.
« C’est un parcours qui est assez sélectif par son dénivelé et le plateau de départ et d’arrivée est plutôt impressionnant », mentionne Sylvie Halou, directrice générale de Ski de fond Québec.
Pour préparer l’aire de départ et d’arrivée, les trois quarts du stationnement de la station ont été recouverts de neige. Au déneigement du stationnement des dernières semaines, la neige était accumulée sur les côtés pour ensuite être répartie sur le terrain quelques jours avant le début des compétitions. Cette technique a répondu aux besoins au fil des ans, malgré qu’il ait toujours plu quelques jours avant ce dernier arrêt de la saison.
« Encore cette année, et malgré la pluie de la semaine dernière, on s’en tire mieux que d’autres sites de compétition. Nous avons reçu beaucoup de neige dans les dernières semaines, alors les conditions sont encore plus belles sur le plateau de départ. »

L’état du ski de fond québécois

Ski de fond Québec a noté une hausse de la popularité du sport depuis les Jeux olympiques de Vancouver en 2010, alors que la discipline était plus souvent diffusée à la télévision.

« Tout de suite après les Jeux, le téléphone s’est mis à sonner. À partir du moment où l’on montre des images, ça rend le sport beaucoup plus accessible. Nous avons un vent de développement à la fédération depuis les quatre dernières années. Les programmes et les clubs sont plus nombreux », a analysé la directrice générale pendant que les remorques des clubs, alignées les unes à côté des autres, étaient transformées en ateliers de fartage.
L’organisation ne veut pas dépendre des conditions météorologiques pour poursuivre le développement du ski de fond, tant pour faire découvrir le sport que pour développer les futurs champions. Elle a décidé d’introduire la pratique du ski à roulettes dans les camps de jour et même dans les garderies avec un équipement facile à manier.
« Si nous pouvions avoir un mois de février de dix semaines, ce serait merveilleux et tout le monde pourrait en profiter. Si on compare au soccer, la période de pratique est plus courte. Nous voulons donc vendre l’idée que le ski peut se pratiquer douze mois par année sur neige et sur terrain sec. »