Cuisine, rencontres et diversité
Chaque mois, des jeunes de la région se rencontrent, cuisinent et échangent. Des maires et mairesses de la région sont aussi présents pour mettre la main à la pâte. Les Petites Tablées interculturelles, organisées par le Carrefour jeunesse-emploi (CJE) des Pays-d’en-Haut, se font à l’École Hôtelière des Laurentides, à Sainte-Adèle, et mettent la diversité à l’honneur. Reportage.
Cette semaine, le chef Rafael Meirelles, finissant de 2019, nous enseigne un plat bien de chez lui : un bobò de camarão. Parmi nos ingrédients : crevettes fraîches, tomates concassées, lait de coco, coriandre fraîche, riz, oignon, pomme de terre et manioc.
« Je suis né au nord du Brésil. Ma mère vient de Minas Gerais, plus au sud et vers la mer. Cette recette-là, ma mère la faisait toujours pour nous. C’est vraiment convivial, on a mangé ça souvent, avec des amis et durant des réunions familiales. C’est bon marché, facile à faire, et ça apporte tellement de goûts différents », raconte-il après l’atelier.
Nathalie Rochon, mairesse de Piedmont, et Catherine Hamé Mulcair, mairesse de Sainte-Anne-des-Lacs, écoutent les instructions avec nous, alors qu’on débute la préparation du riz. Cependant, Mme Hamé Mulcair doit quitter plus tôt pour prendre soin de son poupon de deux mois.
Découvertes culinaires
Au cœur de la recette, le manioc laisse d’abord quelques participants perplexes. « Le manioc est très versatile. Au Brésil, c’est un des ingrédients qu’on utilise le plus. On peut en faire une crème, des frites, de la farine, de la gomme… C’est fantastique! S’il y a un ingrédient qui pourrait représenter le Brésil, ce serait le manioc », explique Rafael.
Chef Whittick, qui anime également les ateliers culinaires, ajoute que ceux-ci sont justement l’occasion de découvrir de nouvelles recettes, mais aussi de nouveaux ingrédients. « Ce sont des produits qu’on retrouve à l’épicerie. Les gens ne savent pas trop quoi faire avec ces produits-là, et c’est super facile : on peut remplacer la pomme de terre par le manioc, comme on l’a fait ce soir. On a fait une sauce pour les crevettes, et c’est excellent aussi. »
Pour tous les niveaux
Plusieurs participants manquent d’expérience en cuisine, moi le premier. Durant l’atelier, chef Whittick vient me porter main-forte une demi-douzaine de fois : pour me montrer comment tenir le couteau de chef, comment couper le manioc, comment écailler les crevettes, comment broyer l’ail…
Mais pour le chef enseignant, qui est à l’École Hôtelière depuis 12 ans, ce n’est rien de nouveau. « Habituellement, on a 22 élèves. On se lance à gauche, à droite. C’est aussi votre première fois en cuisine. On ne sait pas trop comment danser. Les élèves quand ils commencent, au début, c’est ce qui se passe. Il faut qu’ils apprennent à travailler en cuisine, en groupe, et sans salir trop de vaisselle. »
D’ailleurs, sans son aide, je ne serais pas parvenu à suivre le rythme assez rapide de l’atelier. Le précédent, m’indique Cynthia David du CJE, était plus calme et laissait plus de temps aux discussions et aux échanges entre les participants.
Cela dit, j’ai tout de même fait coller ma sauce. Qu’à cela ne tienne : le résultat de nos efforts, quatre portions à ramener, était un vrai délice.
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👏👏👏👏 magnifique mon filho 🥰🥰❤️😍