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Découverte étonnante

Par Rédaction


Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

Récemment, grâce à une implication citoyenne, et une bonne décision administrative,des documents d’archives incomparables et de grand intérêt ont pu être sauvés d’une destruction certaine.

Jacques Labelle, responsable administratif du golf de l’Hôtel Estérel, était intrigué depuis quelque temps par des colis poussiéreux abandonnés dans un sous-sol d’une remise pour instruments saisonniers. Il ne connaissaît pas la valeur du contenu de ces sacs, toutefois il soupçonnait intuitivement, pour en avoir retiré quelques plans, qu’il y avait là une dimension patrimoniale…

 

Cette remise où étaient entassés ces sacs et leur amoncellement de «vieux papiers» devait être démolie dans le cadre d’un projet d’agrandissement du golf. Voilà qu’un matin les événements se précipitèrent puisque la pelle mécanique était prête pour la démolition de la remise,

ce qui décida M. Labelle à contacter le directeur général de l’hôtel Estérel,

François Dallaire, afin de lui faire part que l’on devait peut-être sauver ces colis pouvant être des documents d‘intérêt. M. Dallaire ordonne alors que l’on stoppe les travaux, le temps que Paulette Martin, conjointe de M. Labelle, contacte le président de la société d’histoire de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson/Estérel, Jean Damecour, pour qu‘il puisse évaluer «ces vieux papiers».

Une fois les documents libérés de leurs sacs dans les locaux de la société d’histoire M. Damecour constate en compagnie de l’archiviste Michelle Dubuc, l’ampleur et l’importance de cette découverte.

 

Documents de 1935

En effet ils se trouvaient en présence de pas moins de 1008 cartes, devis et dessins de la construction du Domaine Estérel notamment par l’architecte du baron Louis Empain, Antoine Courtens. Des documents uniques datant de 1935.

 

Ces documents sont des exemplaires que même le Musée des Archives Modernes de Bruxelles, qui détient pourtant le fonds de l’architecte Antoine Courtens, ne possède pas. Des pourparlers avec le Musée sont d’ailleurs en cours pour lui faire connaître l’existence de ces documents.

 

Mme Dubuc décrit avec fierté la qualité et l’originalité de cette collection puisque l’on y retrouve des plans à main levée, des plans élaborés de grande précision et d’un professionnalisme certain, des détails pittoresques, une qualité de précision qui se retrouve jusque dans les dessins des meubles choisis; bref: toute une histoire du patrimoine bâti. Même les fournisseurs y sont inscrits avec logo et spécialité.

 

Chercheurs, historiens, architectes et grand public pourront bénéficier, une fois le fonds bien catalogué, d’un outil important pour étudier l’histoire de l’architecture de la municipalité de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et du Domaine Estérel.

 

Le fonds ainsi créé portera le nom de fonds d’archives Hôtel Estérel puisque François Dallaire a fait don de ces archives à la Société d’histoire. Quelque temps après cet événement, la direction de l’hôtel retrouva de façon fortuite dans un autre endroit, un nombre considérable de photographies de l’époque du baron Louis Empain, qui ont aussi été remises à la Société d’histoire.

 

La direction de l’hôtel a maintenant l’intention, en partenariat avec la Société d’histoire, de sensibiliser les touristes à l’histoire du domaine Estérel, de son patrimoine bâti et de ses créateurs.

 

 

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