Défection à Val-David
Le conseiller Lucien Lauzon vient s’ajouter à une liste déjà impressionnante d’élus qui ont décidé de tourner les talons à la politique municipale.
«Lucien Lauzon était très engagé au sein de sa communauté, de dire le maire de Val-David, au conseil municipal de mardi soir dernier. C’était quelqu’un de très apprécié, minutieux, exigeant pour lui-même et son entourage.» Pierre Lapointe a notamment souligné le travail exemplaire de l’ex-conseiller dans le dossier du domaine l’Ermitage, «qui traînait depuis moult années» et était la source de pollution et de contamination.
Le principal intéressé affirme pour sa part que c’est le projet du Parc Dufresne qui l’a conduit en politique municipale en 2003, bien que celui-ci ait déjà œuvré comme conseiller dans Saint-Léonard, dans les années Gagliano. «Il y a des dossiers dans lesquels je considère avoir joué un rôle primordial», confie Lucien Lauzon. L’acquisition du parc, la non-ouverture de la rue Faubert et la pérennité des 1001 pots font partie de ceux-là.
Considérant avoir «assez donné», l’ex-ingénieur admet que la politique municipale n’est pas chose facile dans les Laurentides. «À Sainte-Lucie, trois conseillers sont partis depuis 2005. Un autre a quitté à Saint-Adolphe, ensuite il y a eu le maire d’Ivry puis celui de Sainte-Adèle. D’une façon générale, il y a des questionnements à faire. Les gens comprennent-ils bien leur rôle? Les maires ont-ils assez de disponibilité ? Les conseillers et les fonctionnaires municipaux sont-ils conscients de leurs responsabilités et de leurs rôles respectifs? Faut se le dire, la culture politique, ce n’est pas donnée à tout le monde», conclut Lucien Lauzon.