Diane Croteau: La Dame aux roses depuis 34 ans!

Par Marie-Catherine Goudreau

Personnalité du mois Accès

Le 8 mai 1998, pour la 5e édition de sa première année de publication, le journal Accès faisait la Une avec La marchande de roses, qui est-elle? Un article que la rédactrice en chef de l’époque, Nathalie Nolin, titrait: Une femme d’affaires… passionnée des roses,  et qu’elle décrivait: «Anonyme et célèbre en même temps, la marchande de roses s’ouvre à nous… telle une rose!»

Et bien 17 ans plus tard, la Marchande de roses est toujours là, son panier de fleurs en main, faisant la tournée des restaurants toutes les fins de semaine et offrant les fruits de sa passion à qui veut bien tendre en cadeau la beauté et le parfum de cette fleur si délicate.  

Voilà maintenant 34 ans que Diane Croteau est amoureuse des roses et vibre au diapason de sa passion. Et depuis 25 ans, Jean-Guy Paiement, son conjoint et son chauffeur particulier lors de ses tournées de marchande de roses au cœur des Pays-d’en-Haut, est celui qui l’épaule dans la culture et l’entretien de leur magnifique roseraie.

«Ça fait 25 ans qu’il m’attend dans l’auto chaque soir que je vais vendre mes fleurs! Faut dire que mécanicien de métier, il adore conduire et être en voiture!», me confie celle qui – beau temps, mauvais temps – est toujours là pour permettre la beauté du geste qu’est celui d’offrir une rose.

Le couple cultive ensemble 1600 rosiers en serre, à l’abri de laquelle poussent au chaud à l’année longue, 22 sortes de roses de couleurs et d’intensité de parfums variées. Les plants atteignent jusqu’à trois mètres de haut et certains ont plus de 30 ans d’âge! Le soin méticuleux que Diane et Jean-Guy leur prodiguent est d’une grande beauté à observer. De façon écologique et totalement naturelle, ils s’assurent quotidiennement que les plants soient en santé, observant à la loupe la moindre intrusion pouvant affecter la bonne pousse des fleurs et la fructueuse récolte de ces fleurs magnifiques.  

C’est par la fenêtre de sa salle de classe de l’UQÀM coin Saint-Denis et Sainte-Catherine à Montréal, alors qu’elle regarde le stand de fleurs au coin de la rue, que lui vient l’idée de répondre un jour à cette petite annonce à travers laquelle on cherche une marchande de fleurs pour faire le tour des restaurants et y vendre des roses. Ce travail peu banal plaît à l’étudiante qui doit combler ses besoins financiers.

«Moi, je ne vends pas pour vendre. J’aime le monde, le contact humain que mon travail m’apporte».  

À 18 ans, Diane décide toutefois de quitter la ville pour la campagne, elle qui aime mettre la main à la terre. Elle choisit Val-David, y cultive son jardin, et se met en quête de poursuivre son travail de vendeuse de fleurs dans les Laurentides. La place étant déjà prise dans les Pays-d’en-Haut, elle débute par Saint-Donat.

Un jour, elle découvre que les mois d’hiver, l’autre vendeuse de fleurs s’envole vers le Sud pour ne revenir au Québec qu’une fois le doux temps revenu. La demande étant pourtant là, Diane comble alors le vide. Elle devient rapidement aux yeux des restaurateurs, celle sur  laquelle ils peuvent compter pour venir faire son tour au cours de la soirée et vendre ses roses. La route devient alors sienne et le demeure depuis. Tous les jeudis, vendredis, samedis soirs des quatre saisons – mercredi en plus dès le printemps –, beau temps, mauvais temps, la Dame aux roses fait le tour des restaurants de Saint-Sauveur, Sainte-Adèle et quelques adresses de Sainte-Agathe, offrant l’opportunité à qui le veut, de poser ce geste délicat et toujours apprécié qu’est celui d’offrir une rose, quelle que soit l’occasion ou la raison.  

Et elles sont belles les roses de la Dame! Certaines sentent divinement bon! La blanche particulièrement, la lavande indéniablement, même si toutes ont ce petit je-ne-sais-quoi de charmant dont la Zébra aux tons bicolores, la jaune ou l’orangée. Ah! La magie des roses, véritable baume… là où on en a besoin.

Je me suis rappelée cette chanson Donnez-moi des roses de Fernand Gignac que j’entendais petite, j’en ai cherché les paroles, et j’ai découvert que c’est en fait l’histoire touchante d’un amour non-avoué. Écoutez-la sur le web. Vous serez charmé-e, je vous assure.

Puisse la Saint-Valentin être un moment d’aveu ou de vœu renouvelé d’amour qui vous emplisse le cœur… Ouvrez l’œil pour la Dame aux roses! Elle saura vous offrir la fleur parfaite pour accompagner ce doux moment.

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