Du nouveau au «dépotoir» de la piste cyclable
Piedmont
Au mois de mai dernier, le lecteur se souviendra que le journal Acces dévoilait un site de détritus, d’amas hétéroclites de pneus, de réservoirs d’huile à chauffage, de transmissions automobiles, de réfrigérateurs, de bassins métalliques et même d’une automobile entière, enfin toute une panoplie d’objets accumulés depuis des décennies sans qu’aucune intervention privée ou publique ne s’en fut préoccupée. Cette pollution visuelle dérangeait les usagers de la piste cyclable et les objets en se dégradant par le biais d’un ruisseau dans la rivière du Nord polluaient l’eau ainsi que les terrains adjacents. Cette situation va bientôt être réglée comme on nous l’a appris récemment.
En effet la conseillère Anne-Marie Coliza, responsable des dossiers de l’environnement à Piedmont, confirme que la municipalité de Piedmont, de concert avec la ville de Sainte-Adèle et l’administration du golf de Piedmont, va, dès que le sol sera gelé, déployer la machinerie lourde nécessaire pour pouvoir travailler en toute sécurité et efficacité pour ainsi dégager tous ces objets et nettoyer le terrain.
Gilbert Aubin, directeur général de la ville de Piedmont, explique qu’il s’avère nécessaire que le sol soit gelé afin que la piste cyclable ne soit pas endommagée ainsi que le ruisseau au bas de la pente, car les objets sont à flanc de montagne et difficile à extraire. Pour ce faire la piste cyclable sera fermée et l’on devra utiliser une pelle mécanique de portée moyenne ainsi que l’utilisation de quelques camions de dix roues pour vider le terrain de ses objets. Les frais de transport et de main-d’oeuvre seront partagés en trois parts égales entre la municipalité de Piedmont, celle de Sainte-Adèle et l’administration du golf de Pied-mont. Une fois les berges et la pente entièrement nettoyés monsieur Aubin nous affirme qu’il y aura expertise du sol afin de vérifier s’il y a eu contamination et il s’engage à reboiser la pente afin de recréer le caractère initial de la forêt. M. Aubin, tout comme Mme Coliza, nous informe que durant le cours de l’été, les employés municipaux de la ville de Piedmont ont retiré de la rivière du Nord, pas moins de cinquante-trois pneus automobile alors que la municipalité avec l’aide de la firme Bio-Filia, évaluait les sources de pollution afin de déterminer un plan global pour en éliminer toutes les problématiques environnementales afin que des situations semblables ne se répètent plus.
Cette politique recevra aussi l’aide et la participation des administrateurs de la piste cyclable.
Lucie Lanteigne, directrice générale de la piste linéaire du p’tit train du Nord qui est ravie de la tournure des événements ce qui soustraira une pollution visuelle et insidieuse qui ne pourra qu’être bénéfique aux usagers du parc. Cet été, une initiative d’urgence mise sur pied par son administration a été nécessaire afin de remblayer de criblure de pierres toute la piste entre la gare de Piedmont et celle de Mont-Rolland, ce travail reçut l’appui de la MRC des Pays-d’en-Haut des Laurentides et de la Rive Nord alors qu’une demande de subvention importante d’un million de dollars était en attente de règlement, et qu’il fallait absolument agir sans tarder afin de sauver la saison des usagers de la piste, puisque celle-ci devenait problématique au point de vue sécurité.
À cet égard, un groupe d’une quinzaine de représentants européens conviés par Vélo Québec à fréquenter la route verte, ont été des plus étonnés de constater que nos pistes cyclables n’étaient pas asphaltées contrairement aux pistes européennes, et force leur fut d’admettre, que la méthode québécoise était supérieure, puisqu’elle permet de garder un cachet unique et harmonieux avec la nature, en plus d’absorber la chaleur et l’humidité ce qui cause problème sur les pistes asphaltées européennes.