Édito : Et si on osait plus souvent ?
Par Josée Pilotte
Qui aurait pu imaginer qu’un mercredi soir, à 20 h, au cœur du village de Saint-Sauveur, les rues seraient fermées à la circulation, qu’une scène serait montée pour accueillir nul autre que Stephan McNicoll et son band, et que l’ambiance se transformerait en véritable fête de village ?
Quelle belle initiative des Sommets Saint-Sauveur, du Pub St-Sau, du Mont-Habitant et de la Chambre de commerce ! Ils ont osé faire les choses autrement : rassembler la communauté pour célébrer ensemble notre beau village alpin. Maudit que j’étais fière de voir ça. Ça fait du bien. Et bravo aussi à la Ville de Saint-Sauveur d’avoir accepté. Ce fut tout un tour de force de la part des organisateurs.
Je me suis dit peut-être qu’après ce succès, on comprendra mieux tout le potentiel qu’il y a à dynamiser notre village différemment. Personnellement, j’ai toujours cru qu’en rendant la rue Principale piétonne à certains moments, on donnerait une autre vibe à notre village. Depuis trop d’années, on met surtout l’accent sur le tourisme, ce qui est très bien, mais il ne faut pas oublier la communauté d’ici, prête à venir danser un mercredi soir dans ses propres rues.
Ce soir-là, j’ai vu des familles, des jeunes, des retraités, tous réunis au même endroit. Des voisins qui se croisent, des amis qui se retrouvent, des commerçants qui sortent pour profiter eux aussi du moment. C’était Saint-Sauveur comme je l’aime : vivant, chaleureux et inclusif. On a trop tendance à penser qu’il faut toujours inventer des événements grandioses pour attirer le monde. Mais parfois, il suffit d’un peu d’audace et de complicité entre acteurs locaux pour créer la magie.
C’est là toute la force de ce qui a été organisé, un projet né d’une collaboration entre des entreprises d’ici, porté par une vision commune. Ça démontre que lorsqu’on met nos énergies ensemble, on peut faire bouger les choses et donner à notre village une atmosphère unique. En tant que citoyenne mais aussi entrepreneure, ça me touche énormément. Parce que derrière chaque événement de ce genre, il y a un pari risqué, des efforts, des heures de travail et un réel désir de faire plaisir aux gens. Et ça, ça mérite d’être souligné haut et fort.
Bien sûr, j’aurais encore mille idées à proposer… mais je vais laisser la place aux candidats qui se présenteront lors des prochaines élections municipales, au mois de novembre. À eux de nous surprendre, d’oser à leur tour et surtout d’éviter la vieille cassette du « bon politicien ». Ah pis, au cas où, vous savez quoi ? La chicane ? On n’en veut plus ! Ça fait quatre ans que ça dure, et c’est assez. On veut une ville dynamique, et des projets qui avancent, et une vision rassembleuse pour l’avenir de Saint-Sauveur.
Alors, qui sera le ou la prochaine à oser ? Nul ne le sait. Mais une chose est sûre : avec des initiatives comme celle-ci, nous avons la preuve que Saint-Sauveur peut vibrer autrement. Quand nos organisateurs osent sortir des sentiers battus, ils nous rappellent qu’un village, ce n’est pas seulement des commerces et des touristes : c’est une communauté vivante qui aime se retrouver, célébrer et rêver ensemble.