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Éducation: Le PQ en mode écoute

Par Éric-Olivier Dallard

Moins d’une semaine après la sortie

du chef de l’opposition officielle, au tour du PQ de s’intéresser au thème de l’éducation. En visite à Saint-Jérôme, la délégation réunissant les députés Sylvain Simard, Marie Malavoy et Alexis Wawanoloath s’est toutefois abstenue de lancer quelque piste de solution que ce soit dans le dossier.

L’exercice visait plutôt à écouter les doléances des acteurs de l’éducation de la région. Rappelant presque mot pour mot les propos de leur collègue Bernard Drainville, en visite cet automne pour une tournée thématique sur la santé, les députés péquistes ont confessé qu’ils aspirent à reconquérir le cœur des Québécois. À vrai dire, ceux-ci aimeraient bien reprendre les rênes de la région qui, depuis les dernières élections, est passée de château fort à château de cartes.
«On a bien pris acte du message envoyé par les électeurs. Au lieu de préparer nos dossiers de façon abstraite, on préfère s’alimenter à la source pour avoir une connaissance approfondie de la réalité quotidienne», a déclaré la députée de Taillon et critique en matière d’éducation, Marie Malavoy.

Cette visite aura permis aux trois députés de partager un certain nombre de préoccupations auprès de ceux et celles qui oeuvrent en éducation et de valider l’information qu’ils possèdent dans le dossier. Le syndicat des enseignants de la Rivière-du-Nord a été le premier à leur signifier que le manque de valorisation des métiers liés à l’enseignement pèse lourd sur le personnel et que l’alourdissement des tâches serait un des nombreux facteurs d’épuisement des enseignants.
«Les acteurs du milieu ne se sentent pas assez impliqués dans les processus de décision, a constaté le député d’Abitibi-Est, Alexis Wawanoloath.

Faut-il intégrer à tout prix les élèves en difficulté, ou revenir à des classes spéciales, questionne pour sa part Mme Malavoy. L’interdiction de faire doubler les élèves sans y apporter de nuances préoccupe également la délégation péquiste. Même s’ils admettent que la réforme nécessite quelques ajustements, pas question pour eux de la remettre en question, pas plus que pour ceux et celles rencontrés lors de leur visite. «Personne ne l’a remise en cause», a soutenu Sylvain Simard.

Par ailleurs, le député de Richelieu s’est dit fasciné par le travail du PREL (Partenaires de la réussite éducative dans les Laurentides).

Une réforme au dos large

D’emblée, les députés péquistes ont dénoncé les propositions en matière d’éducation du chef de l’ADQ, tant en ce qui a trait à l’abolition de la réforme – on n’arrête pas un train en marche, de dire Marie Malavoy – que de son désir de ramener le vouvoiement en classe – 80 % des écoles l’ont déjà fait, a rétorqué Sylvain Simard. «Ce n’est pas vrai que c’est le free for all dans les écoles, a renchérit la députée de Taillon. Ces formules toutes faites font que les professeurs se sentent méprisés. Dumont a des réponses simplistes et le Québec serait un champ de bataille s’il prenait le pouvoir.»
À voir les coqs péquistes que sont les Landry, Facal, Rebello et Lisée s’adonner avec tout autant de plaisir à cracher sur la réforme et la piètre qualité de ses résultats, certains se demanderont si cette déclaration ne sonne pas un peu creux.

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