Élan-CALACS : Le pouvoir des superhéroïnes
Par Valérie Maynard
Le sujet est sur toutes les tribunes et donne l’impression que nous vivons dans l’omniprésence d’une culture du viol. À l’Élan — Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), organisme qui dessert les Hautes-Laurentides, les répercussions sont tangibles. « Le téléphone sonne plus », confirme Marie-Hélène Ouellette, intervenante depuis 13 ans.
Le téléphone sonne plus, mais les ressources demeurent les mêmes : quatre personnes. Pour un vaste territoire qui s’étend sur deux MRC : des Laurentides et d’Antoine-Labelle, et une mission qui se décline en trois temps : prévention, intervention et mobilisation (action politique).
Statistiquement, la très grande majorité des femmes qui font appel aux services de l’Élan ont été agressées sexuellement depuis plus de 13 ans. Or, espère Mme Ouellette, si tout le débat entourant la culture du viol qui fait rage en ce moment au Québec et qui pointe dans la direction du consentement pouvait inciter les victimes à en parler davantage et plus tôt, ce sera déjà un pas en avant. « Il y a le choc de l’agression et il y a le choc de la réaction de l’entourage », explique Mme Ouellette.
Les superhéroïnes d’Andrée Chartrand
Présente lors de la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes, en septembre dernier, à Val-David, l’artiste peintre Andrée Chartrand, une clown humanitaire qui a déjà travaillé, entre autres, avec Patch Adams, armée de son rire, ses pinceaux et sa gouache, a eu l’idée de créer une toile où les superhéroïnes seraient en vedette. L’œuvre qui est née de cette idée, et intitulée On vous croit, est colorée et pleine de vie. La toile a été remise à l’Élan, en hommage à toutes ces femmes qui fréquentent le centre et au travail effectué au quotidien pour un monde meilleur. Une belle façon, estime Mme Ouellette, d’apporter du beau et du positif dans un contexte parfois très lourd.
Pour informations, rendez-vous sur le www.rqcalacs.qc.ca ou le www.lelan.org