(Photo : Louis-Philippe Forest-Gaudet)

Fin d’année chargée au conseil de Saint-Sauveur

Par Louis-Philippe Forest-Gaudet (Initiative de journalisme local)

La dernière séance du conseil municipal de l’année à Saint-Sauveur a mis en lumière les enjeux quotidiens de la gouvernance locale, entre rigueur budgétaire, reconnaissance de l’engagement communautaire et dossiers sensibles.

Lors de cette séance, les échanges les plus soutenus ont porté sur la tarification liée aux aqueducs privés et sur les dérogations mineures, deux sujets qui ont suscité de vives réactions dans la salle.

Améliorer la protection de l’information

En ouverture, le maire a tenu à rassurer la population quant à la gestion des documents municipaux. « La Ville accorde une grande importance à la sécurité des documents et à la protection des informations personnelles », a-t-il affirmé, en mentionnant l’ajout de mots de passe, d’un système d’archivage sécurisé et la formation du personnel.

Budget sous pression et capacité de payer

L’adoption du budget a été reportée, une décision expliquée par le maire au nom de la prudence financière. « On travaille fort pour respecter la capacité de payer de l’ensemble de la population », a-t-il déclaré, rappelant que certaines hausses des quotes-parts, comme celle de la MRC et de la Sûreté du Québec, échappent au contrôle municipal.

En première période de questions, une citoyenne a exprimé son inquiétude face à l’endettement projeté. « On ne peut pas continuer à augmenter la dette sans se poser de sérieuses questions », a-t-elle lancé, appelant à des choix budgétaires plus serrés.

Aqueducs privés : adoption d’un règlement contesté

Le point le plus tendu de la soirée a porté sur l’adoption d’un règlement de taxation spéciale visant des réseaux d’aqueducs privés. Des personnes concernées ont demandé le report du règlement et ont dénoncé des factures jugées excessives. « On se retrouve avec une facture six fois plus élevée », a affirmé monsieur Éric Courtemanche.

L’administration a justifié l’urgence. « Si le règlement n’est pas adopté en 2025, il ne sera plus possible pour la Ville de récupérer ces coûts », a expliqué le directeur général Jean-Philippe Gadbois, précisant que la situation découle d’une ordonnance du ministère de l’Environnement. Le conseil a également annoncé la tenue d’une rencontre d’information au début de l’année 2026 afin de faire le point sur la réfection et la gestion des aqueducs privés visés par l’ordonnance ministérielle. Cette rencontre doit permettre de présenter les travaux envisagés, de préciser quels en seront les coûts et de répondre aux questions des propriétaires concernés.

Dérogations mineures : ouverture au dialogue

Les discussions ont également souligné la complexité de certains dossiers d’urbanisme. Présidente du comité consultatif d’urbanisme, la conseillère Stéphanie Carrière est intervenue pour rappeler le cadre règlementaire, tout en se montrant ouverte à de l’accompagnement. « Écrivez-moi, contactez-moi personnellement. On va regarder comment on peut vous guider pour que votre projet fonctionne », a-t-elle dit à certains intervenants.

Elle a aussi précisé l’approche du comité. « Un plan d’action, ce ne sont pas seulement des orientations, ce sont aussi des actions concrètes », soulignant la volonté d’aider les citoyennes et les citoyens à ajuster leurs projets afin qu’ils puissent éventuellement être acceptés par le conseil.

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