Fin de la saga «La Rolland» à Sainte-Adèle?

Par Thomas Gallenne

Autre départ d’entreprise

Mærix, entreprise adéloise qui conçoit des logiciels de gestion, principalement dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail et de l’environnement, a annoncé ce lundi qu’elle quittait le parc d’affaires La Rolland et déménageait avec ses 22 emplois à Piedmont dès l’automne prochain. Cet autre départ annonce-t-il la fin du parc d’affaires? Quelles sont les visées des autorités locales quant à l’avenir du parc d’affaires? 

Après s’être vu refuser trois offres d’achat pour aquérir le bâtiment qu’il occupe, Éric Veilleux,  président de Mærix a donc investi près d’1M$ dans l’achat d’une bâtisse située à l’intersection de la 117 et du chemin de la Gare à Piedmont.

Fin de la Rolland?

Le maire de Sainte-Adèle Réjean Charbonneau et le directeur général du parc d’affaires Roch

Bédard ont confirmé être au courant du départ de l’entreprise. Interrogé sur les raisons du départ de Mærix, M. Bédard reconnaît que les deux parties ne se sont pas entendues sur une offre d’achat, jugée trop basse. Selon lui, la bâtisse qui compte 5 000 pieds carrés répartis sur trois étages est évaluée à 485 000$ et M. Veilleux proposait 40% de cette valeur.

Suite à ce nouveau départ d’entreprise, quelles sont les visées de la Corporation au sujet du parc d’affaires? «On veut vendre les actifs, soit tous les bâtiments et les terrains, confirme M. Bédard. Le conseil d’administration a cet objectif depuis quelques années maintenant et on a plusieurs personnes intéressées.» Le site de 2,8 millions de pieds carrés est zoné commercial et industriel léger et comprend un secteur boisé de 2 millions de pieds carrés qui n’a jamais été utilisé à des fins industrielles, aux dires de Roch Bédard. Ce terrain relativement plat, situés proche de l’autoroute 15, pourrait être utilisé à des fins résidentielles, auquel cas un changement de zonage sera nécessaire. Une hypothèse qui a d’ailleurs déjà été envisagée par messieurs Charbonneau et Bédard.

La Corporation vise deux objectifs: un prix de vente le plus élevé possible (5M$ et plus) pour rembourser les prêts cautionnés par la Ville de Sainte-Adèle et éviter aux citoyens d’éponger la dette; et un projet qui rapporte le plus à la communauté en terme de retombées économiques avec emplois, taxes à la clé.

Malgré le départ de  Mærix – qu’il juge «de bonne guerre», le DG du parc d’affaires demeure confiant quant à la location du bâtiment qui sera laissé vacant. «Tous nos efforts sont mis pour retrouver un locataire et j’ai bon espoir», lance M. Bédard. La location varie autour de 10$ du pied carré, incluant les frais d’exploitation et les taxes.

De son côté le DG du CLD des Pays-d’en-Haut, Stéphane Lalande rappelle qu’il sera difficile de conserver les bâtiments dans leur totalité. «Bien que le site ait une valeur patrimoniale industrielle certaine, les revenus n’ont pas permis ces 15 dernières années de conserver les bâtiments en bon état. Sur 100 000 pieds carrés, seuls 40% ont été rénovés et entretenus. Alors oui, on pourrait perdre ce patrimoine à moyen-long terme», laisse-t-il tomber.

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