Fondation Kovalev : L’événement touche en plein cœur!

Par Marie-Catherine Goudreau

L’événement-bénéfice de la Fondation Kovalev qui avait lieu sur le lac Rond de Sainte-Adèle, le 27 janvier dernier, et chez Adèle Bistro en soirée, a touché en plein cœur! Des enfants de tous âges et des parents aussi excités que leur progéniture passionnée de hockey ont passé un moment sportif inoubliable tout en participant à une noble cause. L’activité sur la glace, le souper-bénéfice et l’encan à la criée auront permis d’amasser 15 000 $ qui permettront d’offrir à 12 enfants une semaine de camp au grand air des Laurentides. Entretien à cœur ouvert avec une femme au grand cœur, en plein cœur de l’action!

Dre Suzanne Vobecky (chirurgienne cardiaque pour enfants à Sainte-Justine et à l’Hôpital de Montréal pour enfants), expliquez-nous la mission de la Fondation Kovalev?

La Fondation offre la chance d’accomplir une mission qui va au-delà de la carte d’assurance-maladie qui, elle, permet de soigner l’enfant. Être opéré du cœur est une étiquette qu’on garde toute la vie et qui demande un suivi continu. C’est très difficile pour la famille. Les enfants sont souvent surprotégés par leurs parents qui ont peur de les perdre, ce qui fait qu’ils ne développent pas autant de confiance en eux. Ils sont également souvent ostracisés par les autres enfants, car ils manquent l’école suite aux nombreuses interventions, au temps qu’ils doivent passer à l’hôpital, au fait qu’ils ne participent pas à certaines activités comme les autres. Souvent, les enfants n’ont pas pris le temps de prendre soin d’eux et ont arrêté de vivre pour guérir. Ils subissent la maladie. La Fondation les aide à reprendre goût à la vie, leur donne le droit au rêve, et les aide à avoir confiance en eux pour atteindre leur plein potentiel et ainsi s’accomplir. On veut qu’ils soient fiers d’eux-mêmes comme nous on est fiers d’eux.  

Quel genre de suivi offrez-vous alors?

On offre des activités par des camps où tout est payé pour les enfants et au cours desquels ils rencontrent leurs semblables, jouent et s’amusent sans jugement. On ne force pas les activités. On est à leur écoute. On les aide à vaincre leurs inquiétudes, leurs peurs, et à relever leurs propres défis. On favorise l’approche individuelle et on respecte leurs décisions personnelles. Selon les besoins de chacun, avec des thérapeutes, on planifie des rencontres, des ateliers d’art, de musique, de danse, des sports, et il n’y a ni gagnant ni perdant, car ils sont tous gagnants d’être déjà venus au camp.  

On les laisse aussi s’exprimer, poser des questions qu’ils n’ont jamais osé poser. Les enfants ne montrent pas la cicatrice qui barre leur poitrine. Ils n’en parlent pas non plus. Donc, en discutant entre eux, ils réalisent qu’ils ne sont pas les seuls à vivre cette situation. Il y a plusieurs enfants comme eux et ils découvrent, parmi les autres, leurs idoles. On a du plaisir à les voir évoluer. On apprend à mieux les comprendre et à mieux les traiter même.

Pourquoi le choix d’Alex Kovalev et Tomas Plekanec particulièrement?

D’abord, ce sont deux hockeyeurs au cœur d’or. Les deux pensent à l’enfant d’abord.

Ils prennent le temps de s’arrêter, de le regarder, de lui poser des questions plutôt que juste signer un autographe et s’en aller.

Alex Kovalev, plus jeune, avait lui-même un problème cardiaque qu’il a réussi à surmonter pour accomplir son rêve et continuer à jouer au hockey. Donc, ensemble depuis huit ans, grâce à la Fondation, on soutient les enfants dans leurs épreuves et leur offre la chance de croire en eux et en la possibilité de bien vivre et faire du sport malgré leur opération cardiaque. C’est Alex qui m’a présenté Tomas avec qui il jouait et qui est Tchèque, comme moi. On est devenus amis.

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Quant à la soirée au Adèle Bistro où prenaient place un souper gastronomique et un encan à la criée, Johanne Joliat, copropriétaire du restaurant, raconte que la soirée fut fabuleuse! L’endroit était plein à craquer (52 personnes) de gens d’affaires et d’élus de la région. L’encan a permis aux plus offrants de se procurer trois bâtons utilisés par des joueurs du Canadien et signés par toute l’équipe, un bâton de P.K. Subban, un autre de Carey Price, des rondelles de Tomas Plekanec, le chandail qu’il a porté à la Classique hivernale de la Ligue nationale de hockey (LNH) et deux billets pour un match du Canadien! 15 000 $ au total ont été amassés lors de la journée, ce qui permettra à 12 enfants de vivre le camp qui aura lieu dans les Laurentides.

Ce qu’on ne savait pas, c’est qu’Alex Kovalev est venu de New York en voiture et a fait l’aller-retour dans la même journée, spécialement pour l’événement; et que c’était la première fois que Tomas Plekanec jouait sur un lac! Il a été touché par la beauté de l’environnement.  

www.fondationkovalev.org. Voir plus de photos et vidéo de l’événements sur acces.ca.