(Photo : Marie-Catherine Goudreau)
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Grèves dans les CPE : Manifestation à Sainte-Adèle

Par Marie-Catherine Goudreau

Malgré la pluie, une vingtaine d’éducatrices du CPE La Barbouille à Sainte-Adèle manifestaient vendredi matin devant la Place des citoyens en soutien aux syndicats en grève à travers la province.

Les manifestantes étaient présentes de 7h30 à 9h30. On pouvait entendre des voitures klaxonner et de la musique jouer. Sur les pancartes, on pouvait lire : « Valoriser ma profession ».

Parmi leurs revendications, les éducatrices demandent une valorisation de la profession et un meilleur salaire. « Toutes nos tâches quotidiennes ont augmenté. Il y a de plus en plus d’enfants à besoin particulier, mais il n’y a plus de soutien », déplore Annie-Claude Éthier, éducatrice au CPE La Barbouille. Il y a un besoin de personnel pour aider à encadrer les enfants à défi, explique-t-elle.

Cependant, la relève se fait rare. « Personne ne veut pratiquer un métier qui n’est pas valorisé et qui n’offre pas un bon salaire », soutient Sabrina Panneton, également éducatrice au CPE de Sainte-Adèle. Le gouvernement a annoncé jeudi dernier que les éducatrices gagneraient 10% de plus dès maintenant, et 15% si elles travaillent 40 heures par semaine. « Il n’y a pas d’éducatrice qui veut faire 40 heures par semaine avec ces conditions-là, malgré le salaire », ajoute-elle.

Le CPE n’est pas syndiqué, toutefois, les éducatrices voulaient montrer leur soutien aux autres CPE du Québec, alors qu’une grande marche aura lieu aujourd’hui à Québec. « La première journée de grève, on s’était habillées en noir avec des signes, mais on voulait faire plus. On a donc fait une lettre à notre conseil d’administration pour expliquer qu’on ne rentrerait pas aujourd’hui et toutes les éducatrices ont signé pour appuyer », explique Mme Panneton.

La majorité des parents appuyaient cette décision et comprenaient leurs revendications, soulignent les éducatrices. « Ils ont bien réagi et ils étaient derrière nous », affirme Mme Panneton.

Jeudi et vendredi, 11 000 travailleurs syndiqués de la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliées à la CSN, sont en grève. Les négociations se poursuivent encore avec le gouvernement actuellement.

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