La Maison des jeunes de Saint-Sauveur et Piedmont fête ses 35 ans
Par Alec Brideau
Fondée en 1990 par Carole Asselin et son conjoint Luc Charbonneau, la Maison des jeunes (MDJ) de Saint-Sauveur et Piedmont célèbre cette année son 35e anniversaire.
Une maison des jeunes offre aux jeunes, généralement de 11 à 17 ans, un endroit de confiance pour se détendre, socialiser, jouer à des jeux et participer à des projets. Ces jeunes vivent souvent des situations personnelles difficiles et pour eux, l’endroit leur permet de se confier, d’améliorer leur estime de soi, ou encore de se sentir acceptés.
Selon Mme Asselin, bien que cela vienne avec son lot de difficultés, il n’y a rien de plus beau que de voir le progrès d’un jeune entre son premier jour à la MDJ et son dernier.
« Voir un jeune qui arrive, qui ne parle pas et a une faible estime de lui-même, pour ensuite le voir changer au fil du temps, s’ouvrir, devenir plus positif, plus confiant en lui et en la vie, ça vaut tous les salaires du monde », illustre-t-elle.
Le couple reçoit parfois des témoignages d’anciens jeunes ou même de leurs parents. Lorsque ça arrive, il est toujours touchant de voir à quel point il a eu un impact dans leur vie.
« Ils nous disent : “si vous n’aviez pas été là, je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui”. Nous, au fond, on fait de notre mieux. C’est comme si on semait des petites graines, mais qu’on ne sait pas comment ça va fleurir tout ça », mentionne Mme Asselin.
Faire une différence
Avant, Mme Asselin et M. Charbonneau occupaient deux emplois. Après le travail, ils ouvraient les portes de la MDJ, et ce, jusqu’à 23 h. C’était parfois demandant, mais leur désir inépuisable d’aider les jeunes demeurait plus fort que tout.
« Ce qui fait qu’on a pu continuer, c’est vraiment notre amour pour ces jeunes, indique Mme Asselin. Oui, ça fait suer bien du monde un ado. Les parents surtout ! Nous, ce ne sont pas nos enfants. C’est important qu’on prenne soin d’eux et qu’on les aide à devenir de meilleures personnes. Ça leur prend des modèles, ce que nos intervenants ont été à merveille au fil des années. »
Levée de fonds
Le Club de pickleball de Saint-Sauveur organise un tournoi amical le 23 août prochain, afin d’amasser des dons pour la MDJ. Le club a déjà atteint plus de la moitié de son objectif de 20 000 $. Par contre, il compte sur la générosité du public, le 23 août prochain, pour atteindre sa cible. Un encan silencieux sera disponible sur place, ainsi qu’un tirage moitié-moitié pour les joueurs et les membres du Club de pickleball de Saint-Sauveur.
Mme Asselin rappelle qu’il est possible de faire un don par virement Interac à l’adresse courriel mdjssp@gmail.com. Un reçu de charité est disponible pour les dons de 50 $ et plus.
Une collaboration bénéfique
C’est la troisième année qu’un événement de pickleball est organisé pour aider la MDJ. Il s’agit toutefois du premier organisé par le Club de pickleball Saint-Sauveur. Les deux autres ont été gérés par la ligue intermédiaire de Piedmont.
Avant d’avoir les nouveaux terrains de pickleball à la patinoire Ron Fournier, où aura lieu l’événement du 23 août, Mme Asselin jouait au pickleball à Piedmont.
« J’ai approché la responsable de la ligne intermédiaire, explique Mme Asselin. Elle est venue visiter la MDJ avec son conjoint et a tout de suite dit oui. La première année, je crois qu’on a récolté 8 500 $ et l’année passée, 15 000 $. »

Aide essentielle
Mme Asselin remercie tous les donateurs et organismes qui aident et ont aidé la Maison des jeunes chaque année. Elle tient à souligner la contribution de François Marcil qui, au fil des ans, a grandement aidé la cause. Il y a aussi l’aide financière du ministère de la Santé et des Services sociaux, le CISSS, et la Caisse Desjardins de la Vallée des Pays-d’en-Haut, ajoute Mme Asselin.
« Luc et moi, on n’y serait jamais arrivés seuls, souligne-t-elle. Il faut souligner tous les intervenants qui ont su bien accueillir les jeunes, tous les gens qui ont cru et croient encore à notre cause. La survie de la maison dépend de ces dons, de leur aide. »