Kevin Bazinet : La comète québécoise de l’heure !
Kevin Bazinet connaît une montée fulgurante de popularité suite à sa victoire à l’émission La Voix en 2015. Auteur-compositeur, il a été initié très jeune à la musique par des parents du métier Frère cadet de Bobby Bazini, il a un style très différent de son frère avec qui on reconnaît des ressemblances physiques, mais dont les sonorités musicales lui sont propres. En pleine tournée pour son premier album Talk to me déjà honoré platine (40 000 exemplaires vendus), il viendra démontrer son art de la scène au théâtre Le Patriote le 22 avril. Entretien tout en ouverture avec la comète québécoise de l’heure!
En 2009, tu as raté une chance de te lancer en musique en raison d’un problème d’anxiété que tu vivais à ce moment-là.
À un moment donné de ma vie, je suis devenu insécure par rapport à plein de choses qui se passaient autour de moi. Je n’avais pas de réponses parce que je ne posais pas assez de questions. J’étais très orgueilleux. Je voulais être un homme. Je voulais être fort. J’avais des inquiétudes, mais je les gardais en dedans. J’avais beaucoup de difficulté à m’exprimer dans la vie. C’était un gros problème. Alors, mon anxiété s’est développée à force de m’enfermer.
Comment as-tu surmonté ça Kevin? Ne serait-ce que pour le partager maintenant?
J’ai surmonté ça avec le temps. Quand j’ai réalisé que j’étais rendu plus vieux et que ça faisait quelques années que je vivais ça, que vraiment ça me paralysait, et que j’avais beaucoup trop de rêves, de passions et de choses que je voulais accomplir, je me suis dit que je ne pouvais pas laisser ça m’abattre comme ça. C’est à partir de là, c’était le 23 ou le 24 décembre 2013, que je me suis vraiment décidé à me prendre en main. J’avais commencé à fumer la cigarette assez jeune; j’ai décidé d’arrêter cette journée-là. J’ai commencé à essayer de m’exprimer et extérioriser mes angoisses, à prendre du temps pour moi, à prendre soin de moi, à me respecter, à me calmer. Ça a changé beaucoup de choses, un pas à la fois. Ça a été long, j’avoue, un bon deux ans de travail. En 2015, avec La Voix, avec chaque étape, je prenais de la confiance en moi. Tout ça a fait partie de ma guérison d’une certaine façon.
C’est beau ce que tu racontes Kevin. Je pense que c’est très encourageant pour les personnes qui vivent ça. Mettre son pied à terre face à soi, se prendre en main. As-tu fait ça tout seul, ou il y avait une amoureuse derrière ça?
Non, au contraire. À cette époque-là, j’étais en couple, et il a fallu que je me sépare. J’ai décidé de laisser la personne avec qui j’étais, parce que tant que je n’étais pas heureux avec moi-même, je ne pouvais pas être heureux avec elle. Je la rendais malheureuse plus qu’autre chose, donc j’ai décidé de la laisser. Ça a été une bonne chose autant pour moi que pour elle, je pense. À partir de là, j’ai passé vraiment beaucoup de temps seul avec moi-même et j’ai appris à me connaître, ce qui fait que la journée où j’ai rencontré Alicia en 2015, j’étais prêt à entrer en relation. Je me sentais beaucoup mieux. Alicia m’a tellement aidé aussi à continuer ce parcours-là. Je me souviens des fois où j’étais un peu moins bien, que j’avais des p’tits downs et qu’elle me poussait à me surpasser. D’avoir quelqu’un qui te soutient et croit en toi, ça aide à se faire confiance. Elle a fait partie du processus elle aussi.
Bravo pour tes 40 000 exemplaires vendus de Talk to me! Qu’est-ce qui fait d’après toi le succès de ce disque?
Les gens me disent souvent que ce qui fait le succès de ma carrière, c’est le fait que je sois moi-même, transparent, sincère, sensible, autant dans ma musique que dans ma personnalité. On retrouve ça dans mes chansons. Sans limites, Insecure portent des gros messages, des choses que j’ai vécues dans ma vie avec mon anxiété, et beaucoup de personnes s’ouvrent à moi là-dessus. Elles viennent me voir et me disent « Ta chanson m’aide beaucoup. Je l’écoute sans arrêt ». Ça, c’est une grande fierté pour moi, d’écrire des chansons profondes qui viennent chercher les gens de l’intérieur. Je pense que c’est ça la force de mon album.
Où te vois-tu Kevin dans quelques années? Qu’est-ce que tu vises?
Plein de choses! C’est sûr que je vise un deuxième et même un troisième album, et le plus de disques d’or et de platine possible! (rires). Je souhaite que ça continue de bien aller côté musical, mais j’ai aussi envie d’autre chose comme avoir ma propre école de musique, donner des cours de chant, parce que j’ai déjà enseigné le chant. Et plein d’autres projets à réaliser, éventuellement… le Centre Bell… Présentement, je vais me concentrer sur mon premier album et bien finaliser ça.
À quoi les spectateurs doivent-ils s’attendre lors de ta venue au Patriote?
Les gens peuvent s’attendre à retrouver le gars de La voix c’est sûr, mais avec d’autres côtés également. J’amène de la musique qui m’a inspiré dans mon enfance, des chansons qui m’ont donné envie de danser, de chanter. On va tripper ensemble. Il y aura aussi des moments où je serai seul au piano. Ça va être un spectacle très émotif et plein de plaisir.
Kevin Bazinet au théâtre Le Patriote de Sainte-Agathe le 22 avril.
www.theatrepatriote.com | 819 326-3655