La Commission «J’en-arrache»

Par Marie-Catherine Goudreau

Ce vent de corruption qui balaie le paysage québécois depuis quelque temps n’aide en rien à nous débarrasser de l’image de «province boiteuse» véhiculée depuis trop longtemps par les médias anglophones. Notre sang latin nous a fait voir rouge cette semaine en entendant parler de la couverture de

Maclean’s qui nous fait passer pour la province la plus corrompue. C’est le «carnaval» de la vierge offensée… mais au fait :qui l’a lu, ce fameux magazine? De mon entourage, personne. Pas même les plus intellos de ma gang.

C’est don’ curieux qu’on s’indigne autant devant ce titre baveux du magazine, accompagné de cette image «sacro-sainte» du bonhomme Carnaval… oui, c’est drôle qu’on s’indigne, d’autant plus qu’on n’en «peut plus de ne plus se pouvoir» devant la commission Bastarache.

Anyway, on a vraiment le sens de l’indignation au Québec, on n’aime pas se faire mettre le nez dans notre caca, nous on préfère de loin se le mettre nous-mêmes dedans! Tout ça est bien triste, ça donne même un peu mal au cœur. Quarante ans plus tard, c’est toujours un Octobre noir.

Octobre. Pourtant cette saison devrait être tout sauf noire :octobre, c’est le mois des couleurs, de l’abondance et du comfort food. Nous étions au moins 624 000 dimanche dernier à l’orée du bois du Chantecler à profiter de la nature, à fuir cette noirceur médiatique et à chercher ici, dans les Laurentides, la lumière. Oui, nous étions nombreux et il régnait une effervescence palpable.

Déjà j’avais été surprise il y de ça quelques semaines de constater une si forte présence des amateurs de plein air dans nos sentiers à Saint-Sauveur; j’ai été à même de le constater de nouveau ce week-end à Sainte-Adèle. J’étais fière comme une bonne ménagère qui reçoit sa visite dans une maison «spic’n span»! J’aurais aimé les voir à ma droite et à ma gauche, les Lagacé, Charbonneau, Garnier, Genest et compagnie, afin qu’ils voient Jules prenant sa Juliette de 70 ans sous un érable multicolore, j’aurais aimé qu’ils voient tout le bonheur dans les rires de tous les enfants, dans les yeux des familles, dans les baskets des ados. On pourrait peut-être oublier un moment le bonhomme Carnaval, les menteurs de la Commission «J’en-arrache» et l’horreur des mesures de guerre prises il y a 40 ans… Et voir dans notre cour tout le potentiel que représentent nos Laurentides et tous ces gens qui ne demandent qu’à les découvrir. Ça fait plaisir de voir qu’on peut être autre chose que la rue Principale!

Je le sais vous allez me dire que je radote, que ça fait 1024 chroniques que je crie sur le sujet, que j’écris sur cette vision possible, sur ce que nous pourrions être…

Oui, il y un vent de pessimisme, de cynisme qui souffle sur nos institutions politiques, oui il faut peut-être «réinventer la Politique».

Mais nous devrions d’abord débuter sur les bases des rires que j’ai vus ce week-end dans notre forêt afin de «réinventer notre Région».

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