(Photo : Facebook Bistro Show)
La conversion du Bistro Show entraîne des bouleversements à Sainte-Marguerite.

La Municipalité veut évincer le Bistro Show

Par Luc Robert

Les changements de vocation d’édifices du centre-ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson soulèvent les passions d’intervenants et de citoyens.

D’entrée de jeu, la municipalité a acheté l’immeuble du 96-100 chemin Masson, où se trouve le Bistro Show. La Coopérative de Solidarité – Café O’ Marguerites devrait y déménager. Cet organisme a pignon sur rue au 12 chemin Sainte-Marguerite depuis plus de 15 ans. Il s’agit « d’installer une boulangerie et de relocaliser un gymnase, qui est présentement situé au sous-sol de l’hôtel de ville », soulignent les autorités municipales.

« Nous avons finalisé l’achat du resto Bistro Show en janvier 2022. On parle d’environ 4 300 pieds carrés pour celui-ci et d’environ 680 pieds carrés au Bistro Café Latté.
Nous voulons y établir une boulangerie-pâtisserie, qui desservira les familles en produits biologiques. Présentement, au Bistro Show, il y a des slot-machines. Nous n’en voulons pas »
, a tranché le maire, Gilles Boucher.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que Rémi Quenneville, opérateur du Bistro Show, vit les bouleversements en cours.

« J’ai remonté la place en trois ans. Je suis rendu locataire de la bâtisse au mois, et là, je serai expulsé. Je n’ai pas le goût de réinvestir à Sainte-Marguerite, après qu’on m’aura sorti la botte au derrière. Devoir encore relocaliser la cuisine ailleurs, sans avoir de local, me fâche. On avait une diversité de commerces dans le village. Là, il va juste rester des restos hors de prix à Sainte-Marguerite », a-t-il prétendu.

Le maire Boucher a confirmé que le bail commercial du Bistro Show est achevé et que M. Quenneville paie un loyer mensuel.

« Après avoir été échaudé, j’entends me relocaliser au 460 rue Labelle, à Saint-Jérôme. Des démarches seront entreprises avec cette ville pour y établir un resto-bar. Je ne comprends pas l’attitude de Sainte-Marguerite. J’exploite un endroit où on peut manger, prendre une bière et jouer au billard. Il n’y a pas de drogue et je respecte les voisins, en maintenant la musique pas trop fort. Ça prend 5 ans à être rentable et connu, et là, on me tire le tapis sous les pieds en m’évinçant après 3 ans », s’est plaint M. Quenneville.

Rôle de la ville

Devant l’état de la situation, M. Quenneville entend invoquer l’article 28, alinéa 1.0.2., de la Loi sur les cités et villes du Québec, pour demeurer en place.

« […] Sauf disposition contraire, il est interdit à toute municipalité d’acquérir ou de construire un bien, principalement aux fins de le louer », est-il spécifié par écrit dans la loi provinciale.

« On a le droit d’implanter une coop. On agit seulement à titre de facilitateur dans le dossier. Les futurs occupants font les démarches pour obtenir 400 000 $, afin d’effectuer des modifications. Notons que les améliorations sont à la charge des locataires et que les citoyens peuvent être rassurés », a poursuivi le maire Boucher.

Des citoyens ont par ailleurs invoqué le coût de l’achat du bâtiment du Bistro Show, au montant de 700 000 $, par la ville.

« Tout le marché immobilier surchauffe. J’estime que nous avons payé un juste prix. Nous voulons travailler avec le monde, pour redorer le noyau villageois », a terminé M. Boucher.

1 commentaire

  1. …………l’ amélioration est *PARFAITE * ….mais parce que la nouvelle situation comme co-opérative limite les heures d’ ouverture à 16 heures 30 DONC = IM-possible d’ y aller SOUPER ………………………..c’ est un IMMENSE manque ET inconvénient . le casse-croute CHEZ  » CLAUDETTE  » fait bien et *** à petits prix *** mais ailleurs les 3 autres endroits de restauration sont à des «  » »PRIX E X O R B I T A N T S » » »

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