La nouvelle génération de CRJ vient gonfler le carnet de commandes de Bombardier
La présence de Bombardier aéronautique au Salon du Bourget à Paris n’aura jamais été aussi rentable pour les employés de l’usine de Mirabel. Le CRJNextGen suscite désormais tous les espoirs.
Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. L’an dernier, le géant de l’aéronautique a dû réduire sa cadence de production de 65 à 50 avions et mettre à pied plus de mille employés dans la grande région montréalaise.
Au même moment, plusieurs emplois s’envolaient vers le Mexique où Bombardier ne cesse de peaufiner ses nouvelles installations.
«Les emplois du Mexique n’ont rien de comparable avec ceux de Mirabel et l’assemblage du CRJ s’y fera toujours sur place», confie le porte-parole de Bombardier aéronautique, Marc Duchesne. Quand on sait qu’entre le 1er janvier et le 6 juin derniers, la compagnie a reçu 152 commandes fermes d’avions régionaux dont 91 CRJ, tout donne à penser que le rythme de production pourrait à nouveau être relancé au nord de Montréal.
Après une période plutôt stagnante, occasionnée par une conjoncture économique difficile, les CRJ700 et CRJ900 intéressent à nouveau les acheteurs, dont la Northwest Airlines, qui vient à peine de sortir de son gouffre financier et qui doit peu à peu renouveler sa flotte d’avions.
Version améliorée
«Mirabel est le berceau du CRJ, réaffirme Marc Duchesne. Le CRJNextGen, a le même fuselage, mais l’intérieur a été grandement amélioré.»
Avec un meilleur espace de bagages, de plus grands hublots, une cabine entièrement revue, le tout fait avec davantage de matériaux composites, le NextGen ne passe pas inaperçu. En démonstration lors du plus récent salon d’aéronautique de Paris, qui se déroulait du 18 au 24 juin derniers, l’appareil a également séduit grâce à ses coûts d’exploitation réduits. Le transporteur américain Mesa Air Group vient justement d’en commander dix exemplaires, une commande évaluée à quelque 334 M$ canadiens.
Autre bonne nouvelle, la direction de Bombardier a une fois de plus réitéré sa promesse de faire assembler le CSeries à Mirabel. Encore faut-il que le projet décolle pour de bon.