La sage continue

Par Journal Accès

Chalet Saint-Sauveur

Bien que l’on parle de «date d’audition reportée ultérieurement» à la direction générale de la Ville de Saint-Sauveur, il appert que la Cour supérieure de Saint-Jérôme a plutôt rejeté l’ordonnance de sauvegarde demandée par la municipalité.
«La ville a tenté de faire cesser immédiatement la location de Chalet Saint-Sauveur en alléguant des motifs d’urgence, a affirmé l’avocat de l’entreprise, Me Jean-François Brière de la firme Langlois Kronström Desjardins. Ce à quoi la Cour Supérieure n’a pas adhéré.»

Cette première bataille juridique remportée par la partie défenderesse devra toutefois connaître son dénouement qu’au cours de l’année 2007. En attendant, Chalet Saint-Sauveur pourront continuer à offrir ses services de location à court terme aux vacanciers québécois et d’outre-mer.

Cow-boy

Qualifiant cette façon d’agir de la Ville de Saint-Sauveur de «cow-boy», le propriétaire de Chalets Saint-Saveur, Sylvain Julien, ne comprend toujours pas le pourquoi d’un tel revirement: « Dès les tout débuts, nous nous sommes informés des procédures de base auprès de la municipalité. Rien n’a été dissimulé et les vérifications ont été faites dans les règles de l’art.»

Visiblement bien au courant des propos formulés par le propriétaire au sujet d’une ligne de conduite irréprochable, le directeur général de la Ville de Saint-Sauveur, Jean Beaulieu, n’a pas tenu à interpréter les dires de ce dernier:«Nous ne ferons pas de commentaires puisque le dossier est entre les mains de la justice».

Néanmoins, l’on sait d’ores et déjà que le règlement de zonage interdisant les activités commerciales dans les zones résidentielles existe depuis 1992 à Saint-Sauveur. Il a été réapprouvé en 2005 lors de la fusion entre le village et la paroisse. Or, est constitué comme un usage commercial «tout bâtiment, maison, chalet, logement, appartement, chambre ou local loué, prêté ou offert en location sur une période continue inférieure à quatre mois.»

L’Élu

Encore stupéfait par cette guérilla municipale certifiant que la location à court terme de Chalet Saint-Sauveur générait des plaintes de plusieurs citoyens, Sylvain Julien soutient que les locataires ont l’obligation d’honorer un code de conduite.
«Nous accueillons de nombreuses familles qui reviennent année après année faire du ski ou se détendre au coin du feu, précise l’homme d’affaires. De plus, ces dernières sont tenues de respecter les règlements, soit le couvre-feu à 23 h et le silence extérieur à partir de 21h. D’ailleurs, nous avons une personne sur place qui s’assure du bon déroulement des opérations.»

Selon des sources, il semblerait que le propriétaire ait été choisi par la municipalité afin que cesse le tourisme à court terme et dans le but de déclencher un effet d’entraînement auprès des autres promoteurs.
«Nous sommes déçus de la façon que le dossier est géré et nous allons nous défendre pour le respect de nos clients», a fait savoir M. Julien qui se questionne aussi sur l’avenir de la sous-location des propriétés secondaires:
«Qu’arrivera-t-il d’un propriétaire qui décide de partir en vacances durant un mois ou deux? Il ne pourra plus sous-louer sa maison, à moins qu’il ne décide de partir plus de quatre mois.»

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