«L’abolir permettrait d’économiser 90 millions» – Pierre Dionne Labelle
Par Thomas Gallenne
Pierre Dionne Labelle fustige le sénat
Le député fédéral Pierre Dionne Labelle mène une charge en règle pour l’abolition du Sénat, à l’instar de ses collègues du Nouveau Parti Démocratique (NPD).
«Comme représentant démocratiquement élu, je n’accepterai jamais qu’une loi adoptée par la Chambre des communes soit défaite par le Sénat, comme ce fut le cas en novembre 2010 pour la loi sur la responsabilité en matière de changements climatiques» dénonce le député. La façon dont le vote s’est déroulé constitue à ses yeux une insulte à la démocratie.
Le député s’élève aussi contre les coûts du Sénat, soit environ 90M$ par année. «Saviez-vous qu’en moyenne, un sénateur travaille 56 jours par année en recevant un salaire de base de 132 000$ et plus pour ses dépenses?», soulève-t-il. Par exemple, le sénateur Patrick Brazeau qui a été nommé en 2009, pourrait coûter aux contribuables canadiens jusqu’à sept millions de dollars s’il siège jusqu’à 75 ans. Le sénateur fait actuellement l’objet d’accusations au criminel.
«Stephen Harper a nommé pas moins de 58 sénateurs amis de son parti, dont le responsable du financement des conservateurs, ajoute-t-il. Pourtant, il a déjà qualifié de »relique du 19e siècle » cette institution non élue, non redevable devant la population et non transparente.»
Il rappelle que les sénateurs conservateurs et libéraux ont été récemment soupçonnés d’irrégularités dans la gestion de leurs frais de déplacement. «Ces événements jettent encore une fois un doute sur l’utilité du Sénat et le gaspillage éhonté des fonds publics par cette institution devenue inutile, soutient-il. Les dépenses somptuaires de cette institution archaïque représentent de l’argent qui serait mieux dépensé à améliorer les soins de santé, pour changer le régime d’assurance-emploi et sortir nos aînés de la précarité.»