L’Académie Lafontaine accueille des élèves de maternelle à cinquième secondaire. Photo : Simon Cordeau

L’Académie Lafontaine favorise la fratrie avant la performance

Par France Poirier

L’Académie Lafontaine est une école privée à Saint-Jérôme qui accueille des jeunes de la maternelle à la cinquième secondaire. Sa politique d’inscription est de favoriser la fratrie plus que les performances académiques.

À la suite qu’un parent ait contacté le Journal pour déplorer le processus de sélection « injuste », nous avons voulu en savoir plus auprès de l’école.

« Mon enfant a participé à l’examen d’admission en mars pour la prochaine année scolaire. Je sais que l’Académie favorise la fratrie et les enfants des employés. C’est leur droit et je comprends. Ce qui m’a choquée, c’est qu’au niveau dans lequel j’ai inscrit mon enfant, il y avait huit places de disponibles. On ne peut pas savoir le nombre de candidats de la fratrie ou des employés qui participent à l’examen. La note de passage étant de 60 %, ma fille l’a réussi avec une note de plus de 80 %. Elle a été classée sur la liste d’attente, puisque les huit places ont été attribuées à des élèves privilégiés (fratrie ou enfants du personnel) », souligne celle qui souhaite garder l’anonymat.

Pour elle, le fait que l’Académie savait que huit élèves privilégiés postulaient, on aurait dû avertir les parents, puisque des frais de 50 $ sont demandés pour l’inscription à l’examen. « J’ai l’impression d’avoir payé pour rien », nous confie-t-elle.

Comme « une grande famille »

Le directeur général de l’Académie Lafontaine, Hugues Lagarde, a bien voulu répondre à nos questions en lien avec les examens d’admission.

« Lors des examens d’admission, chaque enfant doit répondre à trois prérequis : la note de passage de 60 %, les résultats antérieurs et le comportement. La fratrie est soumise aux mêmes conditions. Un enfant de la fratrie sera priorisé, même si sa note est inférieure à un participant de l’externe. Nous favorisons la famille plutôt que la performance. Il arrive que des membres d’une fratrie ne réussissent pas la note de passage ou ne répondent pas aux critères prérequis à l’examen d’admission », nous explique le directeur.

Il ajoute que chaque année est différente et qu’on ne sait jamais combien d’enfants de la fratrie seront admis. Il y a certains niveaux en mars qu’on a fermé les examens d’admission parce qu’on savait que l’on n’aurait pas besoin de plus de jeunes. On ne fait pas faire d’examens pour rien, dit le directeur.

« Dans les faits, on ne peut pas savoir combien d’enfants privilégiés vont réussir l’examen. C’est pour cette raison que nous ouvrons le nombre de place à tout le monde. Par ailleurs, un enfant qui réussit l’examen, mais qui n’a pas de place disponible se retrouve sur une liste d’attente. Il n’est pas rare avec les déménagements, ou d’autres situations familiales que des places se libèrent rapidement », ajoute le directeur.

« Nous avons toujours favorisé la fratrie et les enfants du personnel parce que l’on se considère comme une grande famille. Ça fait partie de notre politique, de nos valeurs. D’autres collèges favorisent les résultats académiques avant tout. Nous on a choisi de faire autrement », conclut Monsieur Lagarde.

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