Le Fumet part en fumée!

Par nathalie-deraspe

Exercice de feu à Sainte-Agathe

Un spectaculaire exercice de feu a attiré de nombreux curieux à Sainte-Agathe samedi. Près d’une cinquantaine de pompiers étaient sur place pour voir flamber l’ancien restaurant Le Fumet.

Ce type de pratique survient environ deux fois l’an, explique le directeur du service des incendies de Sainte-Agathe, Roger Arteau. Mais d’habitude, cette activité hors du commun se fait à l’abri des regards indiscrets, s’empresse-t-il d’ajouter.

Une entente survenue entre le propriétaire de l’endroit et la municipalité aura permis cette fois de mettre à l’étude l’effondrement des structures en toute sécurité et ce, même si le bâtiment négocié bordait la route 117. Pour ce faire, on avait invité des pompiers des municipalités de Val-David, Lanthier, et Val-des-Lacs, alors que près d’une trentaine de sapeurs de Sainte-Agathe participaient d’office à l’exercice.
«Environ 85% des pompiers qui étaient sur place n’avaient pas dormi de la nuit, confie Roger Arteau. On a eu une alerte générale à minuit à Sainte-Agathe. Un bâtiment de deux étages a été rasé par les flammes. Dans la même nuit, Val-David nous a demandé de l’aide, mais il a fallu garder une équipe de réserve chez nous au cas où un autre incendie se serait déclaré.»

Pour les curieux, la scène avait ceci de particulier que les sapeurs avaient d’abord et avant tout l’air de spectateurs. Pour une fois, il n’y avait pas d’urgence à sauver ce bâtiment laissé à lui-même depuis plus de deux ans et rongé par l’humidité et la moisissure. Par la suite, les équipes se sont mises en place pour étudier la situation.

Une pollution indéniable

Dans l’ensemble de la profession, tous reconnaissent la nécessité de ce genre d’exercice pour faire évoluer le métier de pompier et sauver un maximum de vies au moment opportun. Mais la quantité de pollution créée commence à susciter des réactions de plus en plus vives. C’est d’ailleurs pourquoi plusieurs services d’incendie préfèrent tenir ces séances le plus à l’écart possible. Cela dit, il existe désormais des solutions pour satisfaire tout le monde, explique à nouveau Roger Arteau. «La chose idéale, ce sont des conteneurs en acier. Ces bunkers deviennent des centres d’entraînement. Il en existe un à St-Faustin, mais c’est limité.»

Incendier Le Fumet paraissait particulièrement intéressants aux yeux des pompiers à cause de sa charpente en bois et de sa grande superficie. La bâtisse, vieille d’un quart de siècle, a été incendiée à l’aide de diesel. Tout au long de l’exercice, les pompiers ont filmé l’évolution du brasier. Après 5 heures, il ne restait que des bribes de charpente.

Le coût de l’opération a été entièrement assumé par les propriétaires, qui ont récupéré, nous dit-on, tout le matériel possible avant de céder définitivement le bâtiment au feu.

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