Le marché public de Sainte Adèle: une grande aventure…
Deux lecteurs d’Accès, André Paul Moreau, l’un des initiateurs du Marché public de Sainte-Adèle, et Gérard Boulay, un citoyen impliqué dans sa mise sur pied, ont tenu à livrer aux lecteur de l’hebdomadaire leur vision de ce Marché public, qui se tient jusqu’au 2 octobre. Une belle aventure, bien analysée. Accès leur a donc ouvert ses pages…
À Sainte-Adèle, les années passent et ne se ressemblent pas. Un vent nouveau porteur d’une vision dynamique du développement urbain souffle sur la ville. La nouvelle équipe élue à la mairie, a initié l’idée d’un marché public et a chargé la nouvelle Chambre de commerce de le gérer. Les décideurs ont choisi de rendre à la ville l’éclat qu’elle avait il y a quarante ans. Sainte-Adèle ne veut plus être appelée «Mortadelle», un jeu de mots douteux qui ne met pas en valeur notre potentiel.
La municipalité, la Chambre de commerce et tout un groupe de citoyens concernés se sont mis à l’oeuvre pour mettre sur pied un marché public au parc Claude Henri Grignon. Il s’agit d’un travail d’équipe
Le marché actuel a commencé le 26 juin et compte fermer ses portes le 2 octobre. Il est divisé en deux parties. Le samedi est la journée consacrée aux producteurs maraîchers et artisans boulangers, pâtissiers, charcutiers, fromagers. Le dimanche est réservé à l’artisanat pur: peinture, sculpture, poterie, travail du vitrail des bijoux, du bois, tissage de chaise. Cette initiative a eu un franc succès et certains jours, comme lors de l’exposition canine, on a compté plus de 40 exposants. Il faut comme dans tout projet, penser grand et commencer petit.
Historiquement, c’est le chef André Paul Moreau, ancien Président de la Corporation de la cuisine régionale, conjointement avec Jacques et Richard Desjardins de Saint-Sauveur qui les premiers, en 1997, ont proposé de créer un marché public à Sainte-Adèle. Cette idée en avance sur son temps n’a hélas pas été retenue.
Raisons de création d’un marché
Le climat politique général est en faveur, après le succès de la mondialisation, de retourner à des initiatives économiques plus localisées.
Le contexte politique provincial est favorable. La politique du gouvernement du Québec est de développer l’agro-alimentaire et de favoriser le développement des marchés régionaux. C’est dans cette perspective que de nombreuses localités: par exemple, Piedmont, Prévost, Saint Eustache pensent à créer leur propre marché.
Au niveau municipal, le nouveau maire de Sainte-Adèle, Réjean Charbonneau nous a donné un appui enthousiaste et conséquent.
Le consommateur québécois est de plus en plus intéressé à acheter les produits locaux qui reflètent le savoir-faire des producteurs québécois dont l’expertise dans le domaine des fromages ou de la micro-brasserie par exemple n’est plus à démontrer.
Le producteur québécois est attiré par cette nouvelle demande qui lui permet de réduire le coût des intermédiaires et les charges d’infrastructure.
Le tourisme régional attiré par ces initiatives, va compenser les grandes surfaces des pertes marginales que ces initiatives pourraient leur faire subir. N’oublions pas que seulement 20% de la population fréquente assidûment les marchés publics.
Les avantages de Sainte Adèle pour avoir un marché
Il s’agit d’un marché public géré par la Chambre de commerce en collaboration avec la mairie et non par des intérêts privés.
Il s’agit d’un marché situé dans une position stratégique au centre-ville qui va contribuer à revigorer le parc Claude Henri Grignon cœur de la ville.
Il s’agit d’un marché où la culture culinaire tient une place importante. Monsieur Moreau chaque semaine fait la promotion des produits du terroir et compose une recette confectionnée avec les produits vendus sur place. Cette recette est ensuite publiée dans le journal local.
Il s’agit d’un marché bénéficiant d’une surface en dur, macadamisée ce qui d’ailleurs correspond exactement aux exigences du MAPAQ (Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec).
Il s’agit d’un marché qui a l’eau courante, l’électricité et des toilettes publiques. De nombreux autres marchés ne bénéficient pas de tels avantages, situé sous un chapiteau de 100 x 100 qui va garder producteurs et clients à l’abri des intempéries.
L’organisation du marché
La structure à lui accorder va être le résultat d’un travail d’équipe dont l’objectif est de préparer l’année 2011. Parmi les sujets de réflexion:
La durée d’ouverture du marché: de vendredi soir à dimanche par exemple:
L’esprit d’ouverture des règlements à suivre par les producteurs: Par exemple; absence de contrat d’exclusivité.
La palette des produits offerts qui va aller en s’agrandissant. Par exemple, ajout de bouchers, volaillers charcutiers, poissonnerie, maraîchers, fromagers, artisans de la cuisine fine, de la confiserie, chocolaterie ÉCOLE DE MARMITONS Camp d’été.
La façon d’incorporer les artisans à la structure du marché en fonction de l’espace et du temps disponible.
Le développement d’activités connexes au marché comme l’exposition canine de début août qui a remporté un franc succès.
La recherche de thèmes appropriés qui en 2011 vont accompagner les activités du marché
La mise sur pied d’un centre d’intérêt pour les enfants ++++++
Le développement d’une campagne de publicité et de sensibilisation des habitants et touristes qui inclut des panneaux placés a des endroits stratégiques
La recherche de commanditaires.
Le concept de marché est une forme d’expression culturelle avec un grand ou un petit C. Il doit s’inscrire dans le cadre du plan de développement durable de Sainte-Adèle au niveau culturel et touristique et nous permettre de nous démarquer. Il ne faut pas oublier que toutes les villes et villages des Laurentides ont, comme nous, des avantages naturels, des montagnes et des lacs, parfois plus beaux que les nôtres; et qu’il va falloir faire preuve d’un peu plus de créativité pour attirer les touristes. Nous attendons vos idées, vos commentaires et votre participation! Vous pouvez les transmettre à la Chambre de commerce de Sainte-Adèle.