Le ministre nie catégoriquement tout conflit d’intérêts

Par nathalie-deraspe

David Whissel et ABC Rive-Nord

La chasse aux sorcières des péquistes a récemment permis de pointer du doigt le ministre du Travail et député d’Argenteuil, David Whissel. La compagnie ABC Rive-Nord, de laquelle il détient indirectement 20% des parts, a obtenu pour 11,5 M$ de contrats de la part du gouvernement en 2008, soit deux fois plus que du temps où il était simple député.

David Whissel le dit et le répète: rien dans les règles n’empêche un député d’avoir une entreprise. «Je viens d’une famille d’entrepreneurs. Mon arrière-grand-père était dans la construction, mon père était dans la construction et je souhaite que mes enfants aillent dans le même sens», a lancé le ministre dans une entrevue téléphonique accordée mardi. Le député d’Argenteuil indique qu’il y a six ans, il a pris la décision de créer une fiducie et de rebaptiser Béton 344 Inc. pour Asphalte Béton Carrière Rive-Nord, communément appelée ABC Rive-Nord. Cette décision fait suite à des consultations échelonnées sur plusieurs mois avec un conseiller juridique affecté aux questions de conflits d’intérêts à l’Assemblée nationale. Désormais, ses actions appartiennent à la fiducie, fait-il valoir. Selon lui, cette procédure permet de le distancer suffisamment de la compagnie pour qu’il puisse y avoir un quelconque conflit d’intérêts.

Le critique péquiste Stéphane Bédard a affirmé en Chambre qu’en 2007, Jean Charest a assoupli le code d’éthique de son cabinet pour tenir compte des intérêts de David Whissel. Celui-ci réplique que le premier ministre a simplement «adapté les règles en fonction de la réalité des gens». «Est-ce qu’on devrait se départir de tout, lance le ministre. Pour moi, c’est important de participer au développement de la communauté. Je pense que s’il fallait imposer ça, peu de gens voudraient devenir ministre.»

Projets routiers

Le ministre admet que les nombreux projets routiers des dernières années peuvent être intéressants pour sa compagnie. M. Whissel affirme toutefois que le fait d’être ministre n’a rien à voir avec la multiplication des contrats qui lui ont été accordés depuis 2007. La situation s’explique, dit-il, par le nombre des investissements dans le réseau qui ont plus que doublé durant la même période.

En 2006, alors que David Whissel était député, les contrats obtenus du gouvernement par ABC Rive-Nord totalisaient 5 M$. L’année suivante, alors qu’il était nommé ministre, les octrois s’élevaient à 11 M$. En 2002-2003, alors que le PQ était au pouvoir, ABC Rive-Nord obtenait pour 104 749$ en contrats gouvernementaux, soit 10 fois moins qu’à l’heure actuelle.

Plusieurs municipalités de la région ont fait appel aux services de la compagnie pour des travaux d’asphaltage. C’est le cas notamment de Mirabel, Prévost, Wenthworth et Piedmont, qui lui a accordé le mandat d’aménagement pour le quadrilatère formé des rues Adam, Jean-Adam et des Hirondelles et plus récemment, celui des trottoirs. Le directeur-général de Piedmont, Gilbert Aubin, affirme que la Ville ignorait la participation de David Whissel dans ABC Rive-Nord. Celui-ci précise que tous les contrats octroyés passent par appels d’offre. M. Aubin affirme du même souffle que s’il s’agissait de contrats négociés, il serait plus mal à l’aise avec la situation actuelle. Le directeur territorial du ministère des Transports, Pierre Lambert indique que dans l’est du Québec, 50% des contrats de pavage sont négociés. M. Lambert précise que dans les Laurentides, la compétition fait en sorte que la presque totalité de ceux-ci sont soumissionnés. Aucun risque donc que M. Whissel n’interfère, indique-t-il.

L’épouse du ministre, Francine Vaillancourt, détient pour sa part une firme ingénieurs conseils En 2008, Consultants Mirtec Inc. a bénéficié de contrats de la MRC d’Argenteuil à hauteur de 20 000$. La ville de Lachute, où est basé le bureau du député Whissel, fait également appel aux services de la firme pour préparer les plans, devis et documents contractuels de ses appels d’offre. L’entreprise est souvent liée à des dossiers concernant l’asphaltage.
«Est-ce que ma femme devrait quitter son métier d’ingénieur parce qu’elle est l’épouse d’un ministre», a tonné M. Whissel. Celui-ci a clos l’entrevue en disant : «Si on me demande si je suis en conflit d’intérêts, je dis non. Si on me demande si je suis intègre, je dis oui.» De 1996 à 2002, David Whissel était membre de l’Association Béton Québec. M. Whissel détiendrait également des parts dans une sablière dans la région d’Argenteuil.

En 2006, alors que David Whissel était député, les contrats obtenus du gouvernement par ABC Rive-Nord totalisaient 5 M$. L’année suivante, alors qu’il était nommé ministre, les octrois s’élevaient à 11 M$. En 2002-2003, alors que le PQ était au pouvoir, ABC Rive-Nord obtenait pour 104 749$ en contrats gouvernementaux, soit 10 fois moins qu’à l’heure actuelle.

Plusieurs municipalités de la région ont fait appel aux services de la compagnie pour des travaux d’asphaltage. C’est le cas notamment de Mirabel, Prévost, Wenthworth et Piedmont, qui lui a accordé le mandat d’aménagement pour le quadrilatère formé des rues Adam, Jean-Adam et des Hirondelles et plus récemment, celui des trottoirs. Le directeur-général de Piedmont, Gilbert Aubin, affirme que la Ville ignorait la participation de David Whissel dans ABC Rive-Nord. Celui-ci précise que tous les contrats octroyés passent par appels d’offre. M. Aubin affirme du même souffle que s’il s’agissait de contrats négociés, il serait plus mal à l’aise avec la situation actuelle. Le directeur territorial du ministère des Transports, Pierre Lambert indique que dans l’est du Québec, 50% des contrats de pavage sont négociés. M. Lambert précise que dans les Laurentides, la compétition fait en sorte que la presque totalité de ceux-ci sont soumissionnés. Aucun risque donc que M. Whissel n’interfère, indique-t-il.

L’épouse du ministre, Francine Vaillancourt, détient pour sa part une firme ingénieurs conseils En 2008, Consultants Mirtec Inc. a bénéficié de contrats de la MRC d’Argenteuil à hauteur de 20 000$. La ville de Lachute, où est basé le bureau du député Whissel, fait également appel aux services de la firme pour préparer les plans, devis et documents contractuels de ses appels d’offre. L’entreprise est souvent liée à des dossiers concernant l’asphaltage.
«Est-ce que ma femme devrait quitter son métier d’ingénieur parce qu’elle est l’épouse d’un ministre», a tonné M. Whissel. Celui-ci a clos l’entrevue en disant : «Si on me demande si je suis en conflit d’intérêts, je dis non. Si on me demande si je suis intègre, je dis oui.» De 1996 à 2002, David Whissel était membre de l’Association Béton Québec. M. Whissel détiendrait également des parts dans une sablière dans la région d’Argenteuil.

Aux yeux de la députée de Taschereau et leader parlementaire adjointe de l’opposition officielle, Agnès Maltais, il ne fait aucun doute que le gouvernement devra revenir sur les règles d’éthique de 2003. «Cette situation prouve à quel point nous avons raison de poser des questions. Peu importe s’il y a manipulation ou non, le doute s’est installé. Il y a une perte de confiance de la population vis-à-vis du gouvernement et de la démocratie. David Whissel s’est placé dans une position indéfendable. Qu’il se départisse de ses parts.»

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