Le projet VÉLOatroCITÉ

Par Marie-Catherine Goudreau

LETTRE OUVERTE

Lettre ouverte de Jean-Pierre Létourneau — Vouloir relier des villes sans avoir les moyens de ses ambitions et le faire au détriment de la sécurité des cyclistes, voilà comment je définirais le projet Vélocité…

Je suis un cycliste aguerri, qui aime le vélo de bien des façons, mais pas n’importe comment. Or, malgré la bonne volonté évidente de ses concepteurs, je considère ce projet trop coûteux, bâclé et irréaliste.

Ma déception vise principalement le secteur de Piedmont, jusqu’au chemin de l’Église à Saint-Sauveur et dans une moindre mesure le secteur urbain de Morin-Heights. Ces portions déficientes du trajet ne s’adressent d’aucune façon à des adeptes occasionnels du vélo. Pourtant, dans l’esprit de ce projet, il y avait clairement une intention de favoriser l’accroissement d’une pratique utilitaire, ludique et sécuritaire du vélo.   

Or, à la lumière du peu d’utilisateurs empruntant ce trajet dit cyclable, trois raisons expliquent son échec. D’abord, une pente trop longue et abrupte, deuxièmement un marquage routier confus et déficient et, finalement, le passage forcé sur une rue principale beaucoup trop achalandée et étroite. 

Bref, cette initiative est de l’argent mal investi et mal dépensé. Pendant ce temps, la piste du P’tit Train du Nord subit des coupes budgétaires inquiétantes, nos espaces de villégiature s’amenuisent de plus en plus et les activités de plein air demeurent tributaires de grands propriétaires fonciers. En conséquence, ce désir indu à vouloir toujours plus de ville à la campagne ne sert en rien la cause de citoyens désirant vivre à proximité d’une nature intacte et accessible et de cyclistes informés et avertis qui n’ont que faire de tels inadéquats aménagements…

_Jean-Pierre Létourneau

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