Le temps d’une dinde, 1ère partie
Les Choristes
Vendredi dernier, j’assistais au spectacle de Noël de ma progéniture. Une chorale de plus de 200 jeunes. Ils ont reproduit le célèbre conte de Noël d’Hans Anderson, La petite fille aux allumettes. Un vrai coup de maître de David Leblanc, professeur de chorale à l’Académie Lafontaine.
Rappelez-vous: ce conte met en opposition la richesse et la pauvreté au temps des Fêtes… Et bien, je trouve admirable ce mariage de deux pôles, dans ce spectacle, à l’Académie Lafontaine: ces jeunes d’une école privée, ces jeunes privilégiés aux familles bourgeoises qui montent sur scène pour porter une oeuvre qui sensibilise à l’extrême pauvreté. J’ai été complètement sous le charme du début à la fin, assise, fébrile sur le bout de ma chaise, le cœur battant et presque les larmes aux yeux. Une «émotivité exagérée», selon l’expression décontenancée de Chéri qui ne cesse de se foutre de ma gueule, surveillant du coin de l’œil LA larme qui va rouler sur ma joue.
Est-ce le temps de l’année? Est-ce parce que j’aurais voulu être une artiste? Est-ce parce que toute cette «fraternité solidaire» m’émeut? Est-ce la Beauté?
Toujours est-il que oui, j’étais étrangement émotive ce soir-là…
Il faut dire que je suis une vraie fan finie des concerts de Noël, du Minuit-Chrétiens-Assemblons-nous-C’est-l’heure-solennelle, autant que de ces films que je réécoute année après année… Je ne sais pourquoi d’ailleurs, mais oui je m’assume complètement dans cette admiration enfantine pour ces films faciles, sans propos, mais tellement, tellement… Nowwëll!!!
La Beauté
Un mot m’est venu dimanche en pratiquant un autre de mes sports préférés: le ski de fond: «U-NI-QUE»!
Le Parc linéaire est vraiment un endroit privilégié pour tous ceux qui le fréquentent et il faut justement le fréquenter pour en saisir l’infinie beauté.
Pas besoin d’aller à Copenhague pour se soucier d’environnement, toutes les raisons de se battre, tous les enjeux sont là, dans notre cour. Voilà pourquoi il faut un moratoire sur les traverses de rue, voilà pourquoi il faut parachever l’interconnexion: pour préserver cette beauté qui nous définit.
J’ai parcouru le tronçon Mont-Rolland / Sainte-Marguerite dimanche dernier; ainsi vous vous imaginez bien que je suis passée par le fameux kilomètre 28,5… Et bien c’est vrai que ce serait une horreur de défigurer notre joyau. Messemble que notre monde est déjà assez laid. Pas besoin de faire une autre grimace à la Beauté, non?!
Messieurs les élus, profitez du temps des Fêtes pour mettre en oeuvre vos résolutions: arrêtez de patiner et chaussez vos skis pour une virée au pays des merveilles!
Le Voyeurisme
Au cours d’une année, on a beau avoir cherché à s’élever l’âme, à embrasser des causes qui nous habitent, qui nous tiennent à cœur, on en revient toujours un dimanche soir en famille aux vraies affaires de la vie: En 2010, on commence-tu à composter? Et surtout, on adopte-tu un chien??
Depuis ma récente conversion au jus «de gazon», je ne cesse d’imaginer l’apparence de celui-ci justement, avec tous ces déchets compostés (je l’imagine vert fluo pour tout vous dire!), l’été prochain avec toutou qui gambade aux quatre vents.
«Chéri, tu ne dis rien?»
Chéri a des certitudes qui parfois ne mentent pas: on a beau vouloir changer le monde…
ça prend toujours quelqu’un pour sortir
le chien.
