Les villes au centre des discussions

Par Journal Accès

Dans le cadre de la tournée 2006 qui le conduit dans toutes les régions du Québec d’ici à la mi-novembre, le président de l’Union des municipalités du Québec et maire de la ville de Sherbrooke, Jean Perrault, était de passage le 19 octobre dernier à Sainte-Adèle où il rencontrait les membres du caucus régional de l’UMQ ainsi que des acteurs locaux et régionaux de divers secteurs d’activité.

Pour le président de l’UMQ, cette tournée qu’il effectue à l’enseigne de l’écoute, de l’échange et du dialogue, est un moyen privilégié de prendre le pouls des élus municipaux qui forment en pratique l’ordre de gouvernement le plus près des citoyens. Sur le thème «L’avenir, c’est une question de choix!» M. Perrault insiste sur l’importance, pour l’ensemble des municipalités du Québec, de réfléchir ensemble, d’identifier un certain nombre de défis communs prioritaires et de se mobiliser pour les relever. «C’était dynamique comme caucus et l’un des plus populeux avec près de 85 personnes. Évidemment les problématiques ne sont pas le mêmes selon que l’on soit des Basses ou Hautes Laurentides. Ici par exemple, c’est une réalité de villégiature et de tourisme», commenteJean-Paul Cardinal, Maire de Sainte-Adèle. Outre les dossiers relatifs à la mise en œuvre du partenariat fiscal et financier, du déséquilibre fiscal et de la stratégie énergétique du Québec, les élus municipaux ont abordé, au cours de leur caucus régional, divers dossiers qui les préoccupent plus particulièrement, dont ceux concernant: le déficit des équipements métropolitains; la problématique des municipalités de villégiature et de tourisme; l’industrie forestière; les véhicules hors-route; la taxation scolaire; les services de la Sûreté du Québec.

Efficacité, unité, solidarité
Étant donné le rôle crucial qu’elles sont appelées à jouer dans le développement économique, social et culturel de notre société, le président de l’UMQ insiste sur la nécessité, pour les municipalités, d’être encore plus efficaces, plus unies et plus solidaires dans leurs revendications et dans leurs actions. «L’efficacité, l’unité et la solidarité sont trois points d’ancrage solides pour l’avenir du monde municipal québécois. L’avenir n’est pas quelque chose qu’on doive attendre ou subir, mais que l’on se doit d’accomplir», souligne M. Perrault.
À propos de l’UMQ

Depuis sa fondation en 1919, l’UMQ représente les municipalités de toutes tailles dans toutes les régions du Québec. Elle a pour mission de contribuer au progrès et à la promotion de municipalités démocratiques, dynamiques et performantes, dédiées au mieux-être des citoyens. La structure de l’UMQ, qui regroupe ses membres en caucus d’affinité: municipalités locales, municipalités de centralité, villes d’agglomération, grandes villes et municipalités de la Métropole, est l’expression de toute la diversité et de la solidarité municipale québécoise.

Les municipalités québécoises souhaitent appuyer, soutenir et renforcer la position du Québec dans la recherche de solutions durables au financement des infrastructures. À cet égard, une des pistes de solution que l’UMQ recommande aux deux autres ordres de gouvernement est de céder, aux municipalités, l’équivalent d’un demi-point de la TPS, afin de combler le manque à gagner annuel de 500 millions $ pour le financement des infrastructures. L’UMQ demande également la pérennité du transfert de la taxe sur l’essence pour permettre aux municipalités de planifier leurs investissements à long terme.

Selon le maire de Sherbrooke «avec le nouveau partenariat fiscal et financier, le gouvernement du Québec a créé une nouvelle dynamique qui fait en sorte que les municipalités sont maintenant considérées et traitées comme des partenaires à part entière de l’État québécois. C’est la raison pour laquelle nous avons la conviction profonde qu’elles doivent participer aux discussions qui les concernent avec le gouvernement fédéral».

Selon M. Perrault, les municipalités sont d’autant plus résolues à obtenir de nouvelles sources de revenus que leurs revenus ne progressent pas au même rythme que leurs dépenses. «Les municipalités, a-t-il déclaré, ont vu leurs responsabilités croître considérablement au cours des dernières années. Aujourd’hui, elles sont bien plus que de simples prestataires de services de proximité et elles assument davantage de responsabilités, et ce, dans une grande variété de domaines comme le développement économique, l’environnement (décontamination de terrains, assainissement des cours d’eau, protection des rives et des milieux humides, réduction des gaz à effet de serre, etc.), le transport collectif, la sécurité publique, le logement social, l’intégration des immigrants, l’itinérance, la culture, les loisirs».

Malheureusement, les revenus des municipalités ne progressent pas au même rythme que leurs dépenses. Cette situation influe sur leurs investissements dans les infrastructures qui ont été réduits à un point tel qu’elles font maintenant face à un déficit considérable sur ce plan. Le Conference Board du Canada évalue à 18 milliards $, le manque à gagner qui devra être comblé au cours des 15 prochaines années, sans quoi le délabrement des infrastructures s’aggravera et la facture à acquitter s’alourdira.

Parmi les mesures que l’UMQ réclamera du gouvernement du Québec et du gouvernement fédéral, il y a: la cession, aux municipalités, de l’équivalent d’un demi-point de la TPS; la poursuite de leurs efforts dans les programmes d’infrastructures comme le Fonds sur l’infrastructure municipale rurale, le Fonds canadien sur l’infrastructure stratégique, et le Fonds sur l’infrastructure frontalière; un engagement à rendre permanent, à compter de 2010, le transfert de la taxe sur l’essence à la hauteur des fonds qui seront versés en 2009 pour les infrastructures municipales et le transport en commun et collectif; un engagement à s’assurer qu’à compter de 2010, le montant des fonds versés aux municipalités au titre de la taxe sur l’essence évolue année après année au même rythme de croissance que celui de l’ensemble des revenus fiscaux fédéraux, ou que celui du PIB, ou que celui de l’IPC; l’établissement d’enveloppes dédiées par municipalité pour le versement et l’utilisation des fonds consacrés aux infrastructures sur le modèle de la taxe sur l’essence; l’allocation, sur une base per capita, des fonds au Québec au titre des infrastructures.

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