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L’Hyperconnectivité : un problème pour nos jeunes

Par Simon Cordeau

Les enfants sont de plus en plus connectés, et de plus en plus jeunes. À Saint-Jérôme, la Fondation André-Boudreau, qui œuvre auprès des jeunes des Laurentides aux prises avec des problèmes de dépendance, lance une campagne de financement : Tic Toc – L’heure est grave, il est temps de les débrancher.

« Maintenant, les jeunes naissent pratiquement avec un iPad dans les mains. » Nadia Dahman est présidente de la fondation. Selon elle, l’enjeu n’est pas de complètement déconnecter nos jeunes, mais plutôt de leur donner les outils nécessaires pour qu’ils fassent un usage sain de leurs écrans. « Les ados, quand ils sont bien outillés, ils parviennent à faire la différence entre une saine utilisation et trop d’utilisation. »

Pour ceux qui sont encore au primaire, par contre, c’est plus problématique. Ils ont plus de difficulté à contrôler leur utilisation, et peuvent développer une utilisation malsaine de leurs appareils, comme une dépendance. « Les parents le reconnaissent. Ils appellent leur jeune pour souper, et celui-ci ne veut rien savoir. Il se cache pour jouer sur sa tablette ou son téléphone. Il est aux toilettes et ne sort plus de là. Il ne se lave plus… », illustre Mme Dahman.

Ainsi la prochaine campagne de la fondation visera en particulier les jeunes de 6 à 12 ans.

Conséquences possibles d’une exposition accrue aux écrans en bas âge :

  • Faibles habilités sociales
  • Mauvais contrôle des émotions et des comportements
  • Mauvaise estime de soi
  • Problèmes de santés physiques
  • Capacités cognitives moins élevées
  • Mauvaise qualité de l’attention
  • Problèmes de sommeil

Une dépendance insidieuse

Ce qui rend la dépendance aux écrans si difficile à contrer, c’est qu’elle est insidieuse. « Il y a beaucoup de bonnes choses que le numérique apporte aux jeunes. C’est lié à la performance scolaire. L’enrichissement des connaissances est facile avec les bonnes plateformes. On remarque un accroissement de la littératie et des relations positives avec les enseignants et les amis. »

C’est pourquoi le temps d’écran n’est pas une bonne mesure. Avec l’école à la maison et le confinement, c’est plutôt la qualité du temps d’écran qui compte. « On ne veut pas démoniser les écrans. On voudrait mieux outiller les jeunes au primaire, pour qu’ils puissent profiter au maximum des bienfaits, mais qu’ils reconnaissent eux-mêmes les signes d’une utilisation malsaine. »

Donner l’exemple

Mme Dahman insiste sur l’importance, pour les parents, de donner l’exemple et de passer du temps de qualité avec leurs enfants. « Les parents aussi utilisent beaucoup trop les écrans! Le soir, il faut mettre la télé et la tablette de côté. Les tous petits nous regardent aller. »

Elle conseille de faire des activités comme jouer à des jeux de société, prendre une marche et faire du sport.

« Souvent, les dépendances entrent par l’ennui, l’anxiété et la solitude. » Avec la pandémie, il est facile de s’isoler et de laisser le traintrain de la vie nous porter. Mais une agréable soirée passée en famille peut faire toute la différence.

Lisez la suite de notre dossier sur l’hyperconnectivé ici : 

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