Mont Avalanche : Les travaux reportés au printemps
Par Valérie Maynard
Les travaux de réfection du chalet du mont Avalanche, à Saint-Adolphe-d’Howard, sont reportés au printemps 2016. La décision survient, rappelons-le, après que 487 personnes eurent signé le registre, manifestant ainsi leur opposition au règlement numéro 800, lequel décrétait un emprunt et une dépense de 610 000 $, remboursable en 15 ans, pour la réfection de la toiture et du bâtiment principal du site.
« Malheureusement, en raison des délais requis par nos obligations et par les règles du ministère des Affaires municipales, la réfection du toit ne pourra pas se faire cet automne. Nous sommes obligés de retarder le projet, mais ce sera la première chose à faire au printemps », a assuré la mairesse Lisette Lapointe. Le plan initialement proposé par le conseil municipal prévoyait la réfection immédiate de la toiture du bâtiment, suivie ultérieurement d’autres travaux.
Or, en raison du nombre de signatures enregistrées et étant donné que la Municipalité a fait savoir qu’elle ne tiendra pas de référendum sur la question, tout est stoppé pour le moment.
Propriétaire du site depuis quelques années, la Municipalité souhaite rendre le mont Avalanche et son chalet accessibles à l’année.
« Pour des spectacles et des mariages », a avancé la conseillère municipale Monique Richard. « On a vraiment des idées », a renchéri la mairesse.
Dans la foulée, le conseil municipal a officialisé l’embauche d’Alexandre Sarasin au poste de directeur récréotouristique de la municipalité. Le mandat de M. Sarasin consistera, entre autres, à planifier et assurer le développement du mont Avalanche.
Pour l’heure, des travaux mineurs seront effectués sur le bâtiment en vue de l’hiver. La mairesse a indiqué que le conseil d’administration du mont Avalanche et la Municipalité travaillaient présentement de concert dans ce dossier afin de revoir tout le fonctionnement du site.
Mme Lapointe a également convenu que la population doit être mise au courant des projets entourant l’avenir de ce site et « que la prochaine fois, un plan de développement sera présenté aux gens ».
Improvisation?
Dans la salle, l’ex-maire Réjean Gravel a vertement critiqué la mairesse Lapointe pour sa gestion du dossier. « Ce n’est pas qu’on ne veut pas ces travaux. C’est de la façon dont c’est mené. C’est de l’improvisation », lui a-t-il reproché d’emblée.
Rapidement, le ton entre M. Gravel et la mairesse a monté, l’ex-maire n’ayant de toute évidence pas apprécié les commentairescontenus dans le communiqué émis par la municipalité quelques jours plus tôt. « Il faut se rappeler qu’en 2012, l’administration du maire Gravel a dépensé 350 000 $ (règlement no 729) pour des travaux, dont plusieurscosmétiques, notamment pour refaire les murs alors que l’eau s’infiltrait par le toit. La réfection du toit était pourtant nécessaire avant d’amorcer la décontamination ou d’effectuer d’autres travaux à l’intérieur du bâtiment. Ceci n’ayant pas été fait, l’état du toit s’est largement détérioré, entraînant également des problèmes à l’intérieur de la bâtisse et exigeant maintenant de nouveaux travaux de décontamination. Pour le conseil, il n’y a pas de doute, la réfection du toit aurait dû se faire en tout premier lieu », peut-on lire.
M. Gravel s’est défendu en affirmant que ces travaux étaient temporaires, qu’il le savait et que la mairesse Lapointe, bien au fait de la situation, aurait dû entreprendre la réfection du toit dès son arrivée à lamairie, en novembre 2013.
La menace de la mairesse de suspendre la séance a mis fin au débat.