MRC des Pays-d’en-Haut : Départ du directeur général Philippe Leclerc
Par Luc Robert
Le directeur général de la MRC des Pays-d’en-Haut, M. Philippe Leclerc, a quitté ses fonctions le vendredi 19 janvier dernier. Il est remplacé par Mme Mélissa Bergeron-Champagne, à titre de directrice générale et de greffière-trésorière, par intérim.
L’annonce publique a été faite lors de la séance extraordinaire du conseil des maires de la MRC des Pays-d’en-Haut, le mardi 23 janvier dernier. Le préfet de la région, M. André Genest, a souligné à l’auditoire que M. Leclerc « a quitté pour relever d’autres défis », sans préciser lesquels.
« Dans un communiqué interne, adressé aux employés, élus et partenaires, M. Leclerc a simplement indiqué qu’il quittait son poste de directeur général de la MRC des Pays-d’en-Haut, en date du 19 janvier 2024. Aucune raison n’a été indiquée », a pour sa part souligné par courriel M. Thomas Gallenne, responsable des relations publiques et du contenu à la MRC des Pays-d’en-Haut.
Court mandat
Philippe Leclerc avait été nommé à titre de nouveau directeur général de la MRC des Pays-d’en-Haut lors d’une réunion du conseil des maires, le 16 août 2022. Il était officiellement entré en poste le 11 octobre de la même année. Il avait remplacé Mme Jackline Williams, partie à la retraite, après avoir occupé la fonction de directrice générale pendant sept années.
La réception de curriculum vitae bat présentement son plein, pour combler la fonction.
« Le processus de recrutement d’un nouveau DG a débuté vendredi dernier (2 février) et les candidats ont jusqu’au 25 février pour déposer leur candidature. Mme Bergeron, en sa qualité de greffière-trésorière, assure l’intérim de la direction générale, en plus de son poste de directrice du service du greffe, jusqu’à ce que le poste de DG soit comblé. »
Différents
Lors du vote tenu sur la résolution de départ de M. Leclerc, le maire de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, M. Gilles Boucher, a souligné « ne pas être en accord avec le déroulement de ce dossier-là ». Il a quitté la réunion plus tard, a fait remarquer le préfet Genest à l’assemblée. Les mairesses Danielle Desjardins (Wentworth-Nord) et Michèle Lalonde (Sainte-Adèle), ont pour leur part voté contre la résolution, tout comme M. Boucher. À noter que Mme Corina Lupu, mairesse de la municipalité des Seize-Îles, était absente de la réunion.
« Le vote s’est fait en fonction des municipalités présentes (9 étaient représentées par leur maire ou mairesse). Le calcul des votes se fait selon la règle d’une double majorité (soit selon le nombre de municipalité et selon le pourcentage de population). Ainsi, dans le cas qui nous occupe, il y a eu six votes « pour » et trois votes « contre ». Le « pour » a été majoritaire pour le nombre de municipalité, et ces 6 municipalités représentaient plus de 50 % de la population donc la résolution a été adoptée à la majorité, car nous avions notre « majorité », a détaillé M. Gallenne.
Questionnement sur le déroulement
La démission a été officiellement entérinée lors de la réunion du 13 février du conseil des maires.
De son côté, la mairesse de Wentworth-Nord, Mme Danielle Desjardins, s’est questionnée sur le déroulement du dossier.
« J’aimerais savoir comment s’est effectué le choix [du remplacement temporaire] par le conseil des maires. Sans explications, on a appris à la session plénière, aujourd’hui [23 janvier], que Mélissa est retenue. Je ne remets pas ses compétences en doute, mais la façon dont cela nous a été présenté. Y avait-il d’autres choix à nous présenter ? », a-t-elle soulevé.
Ce à quoi le Préfet Genest a rétorqué : « Non, il n’y a pas eu d’autres choix présenté au conseil des maires. J’ai regardé à l’interne et à l’externe. La façon la plus rapide pour combler l’intérim, c’était Mélissa, déjà adjointe et au courant des dossier s», a-t-il spécifié.
Le maire de l’Estérel, M. Frank Pappas, a appuyé le choix intérimaire.
« Il s’agit d’un choix adéquat dans les circonstances. Allez chercher quelqu’un de l’extérieur aurait été une erreur à mon sens », a-t-il estimé.
Stupéfait
Joint par Accès, M. Leclerc a préféré limiter ses commentaires au sujet de son départ.
« Dans le cadre d’une entente avec la MRC des Pays-d’en-Haut, je ne peux pas trop commenter le dossier, sinon dire que le départ est survenu d’un commun accord. Je me voyais toutefois grandir avec la MRC : je suis très déçu de la tournure des événements », a-t-il résumé.