«On vit mieux, plus longtemps» – Dr Gaétan Barrette

Par Rédaction

Un million d’aidants naturels au Québec

Le Dr Gaétan Barrette, président de la Fédération des médecins spécialisés du Québec (FMSQ) et de la Fondation, ne croit pas qu’il  y ait péril en la demeure malgré le nombre impressionnant d’aidants naturels. «La bonne nouvelle, c’est que les gens du troisième âge vivent mieux et plus longtemps. 

Ils sont aussi de plus en plus autonomes. Mais plus on descend en âge, moins il y a d’aidants naturels. Le gouvernement devrait penser à une campagne publicitaire au même titre que pour la cigarette, pour sensibiliser davantage la population. Le gouvernement injecte 300M$ par année pour les aidants naturels.

<p>Il y a des limites cependant à ce que peut faire l'État. Il faut assurer la continuité de l'aide à domicile. Il y a plusieurs familles qui sont au bout du rouleau. Le communautaire pourrait être mis davantage à contribution, il faudrait penser à développer une nouvelle forme de bénévolat. Il faut éviter les débordements et penser à un rapprochement pour les aidants naturels avec les services de santé et services sociaux», déclare le Dr Barrette. Soulignons que 80% des soins à domicile sont dispensés par des proches aidants. D'autre part, la grande majorité des aidants naturels sont des femmes.

Le don de soi

Il faut avoir une grandeur d’âme hors de l’ordinaire pour être un aidant naturel. Nous avons rejoint une aidante naturelle pour connaître sa vie au quotidien. Son mari septuagénaire est atteint d’une maladie rarissime –  la fibrose pulmonaire hydiophatique –  qui a pour conséquence d’assécher les poumons.

Cette maladie affecte particulièrement les travailleurs dans les mines, ce qui n’est pas le cas du malade qui était propriétaire d’une compagnie de transport (Gervais Transport).

«Nous avons de l’aide comme aidant naturel, une infirmière vient une fois la semaine. Elle est en contact régulièrement avec un médecin, lequel vient à la maison une fois par deux mois. Il y a aussi un psychologue que nous pouvons consulter au besoin. Des gens qui sont à l’écoute de nos besoins. Ce que je trouve le plus difficile c’est de devoir piquer mon mari plusieurs fois dans une journée, on ne nous a pas donné de formation à cet effet. On m’a simplement dit de piquer dans le mou», raconte

Nicole Giguère Gervais, dont le mari est en phase terminale. 

Financièrement, c’est selon les finances des aidants naturels semble-t-il. Dans le cas de Mme Giguère

Gervais, l’aide financière n’est pas considérable.

«L’argent que l’on me verse au six mois est à peine suffisant  pour payer les couches spéciales. J’assume ma décision, je ne voulais surtout pas que mon mari termine ses jours dans une maison de soins palliatifs. Et mes deux enfants ont une vie», conclure la femme qui fait preuve de beaucoup de courage dans cette épreuve.

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