Pétition contre le Transport collectif à Prévost

Par Marie-Catherine Goudreau

Des jeunes Laurentiens se mobilisent

Marc-Olivier Nadeau, Nicole Durand et Anouk Demers. Photo : Courtoisie

Xavier Desrosiers, collaboration spéciale – Deux étudiants de la Polyvalente de Saint-Jérôme ont déposé, le 28 mars dernier, une pétition qui a récolté plus de 700 signatures qui manifestent le mécontentement de la population de la MRC de la Rivière-du-Nord contre le transport collectif de la région. L’initiative, mise en branle par Anouk Demers et Marc-Olivier Nadeau, sous le parrainage de la candidate à la mairie de Prévost Nicole Durand, a pour objectif de faire pression sur les administrateurs du service de Transport adapté et collectif (TAC) de la région.

Le TAC est un organisme à but lucratif qui offre un service de transport pour les résidents de Prévost, Saint-Colomban, Saint-Hippolyte et Sainte-Sophie. Son rapport annuel indique que le TAC « contracte avec les services de transporteurs privés » qui s’occupent de la logistique quant à l’utilisation du service proprement dite. Ce même rapport souligne que l’achalandage a connu une baisse au cours de la dernière année, et ce, malgré le fait que des horaires plus flexibles aient été offerts, notamment pour pourvoir aux besoins des étudiants.
Jugeant que les services du TAC près de Prévost sont désuets et inadaptés aux besoins des citoyens, les adolescents proposent notamment la mise en place d’un service d’autobus sur la route 117 à la hauteur de Prévost et des tarifs réduits pour les étudiants, eux qui doivent payer 5 $ par passage comme tous les autres usagers du service. Le Conseil intermunicipal de transport des Laurentides (CITL) propose quant à lui un tarif de 4,50 $ par passage et des abonnements à tarif réduit pour les étudiants âgés de moins de 25 ans. Un tel tarif n’est offert par le TAC que pour les étudiants résidents de la Municipalité de Saint-Colomban.
Les auteurs de la pétition réclament justement que les horaires du TAC soient harmonisés avec ceux des autres services de transport de la région, notamment le CIT et l’Agence métropolitaine de transport (AMT). Les deux jeunes, impliqués dans le Conseil étudiant de leur école, déplorent le fait que la seule alternative en cas d’urgence ou en soirée soit le coûteux taxi. Ils jugent en effet inacceptable, entre autres, que le dernier départ d’autobus soit à 19 h, ce qui empêche les étudiants de participer à des activités ou de travailler dans les villes voisines.
À leur sens, il s’agit d’une discrimination flagrante dont sont victimes les habitants de Prévost. Ils estiment que ces derniers sont prêts à adopter un système de transport en commun plus accessible et flexible, permettant notamment de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation de leurs voitures.

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