Piedmont veut agrandir son périmètre urbain pour inclure le secteur de la ferme Lufty
La Municipalité de Piedmont fera une demande à la MRC des Pays-d’en-Haut afin de modifier les limites de son périmètre urbain. Elle souhaite y ajouter le secteur de la ferme Lufty, situé à l’est du chemin des Cascadelles, entre la route 117 et l’autoroute 15. « La Municipalité désire diversifier les formes de logements à cet endroit, en complémentarité avec les développements qui auront lieu aux anciennes cascades d’eau », a-t-on lu parmi les considérants de la proposition.
Les conseillers de l’opposition, Bernard Bouclin et Marival Gallant, ont voté contre la proposition, mais celle-ci a été adoptée à majorité. Notons que le conseiller Richard Valois était absent. « Le conseil avait voté une pause du développement », a souligné M. Bouclin. Mme Gallant, quant à elle, a jugé la décision « prématurée avec les informations qu’on a », considérant qu’il n’y a pas encore de projet de développement prévu à cet endroit.
« Il faut développer là où c’est propice au développement. Et c’est important de protéger où on peut protéger », a répliqué le maire, Martin Nadon. « C’est le dernier territoire important aux limites de Prévost. […] Piedmont doit diversifier ses revenus, aussi. Mais si on est fermés au développement, ce sera le statu quo pour nos revenus. Et ce sera difficile de faire des investissements dans le futur. »
Le périmètre urbain, c’est quoi ?
Le périmètre urbain comprend le noyau de la municipalité et ses secteurs les plus urbanisés. Il s’agit généralement d’un territoire desservi par l’aqueduc et l’égout, et où un développement plus dense est favorisé. Pour modifier son périmètre urbain, une municipalité doit faire approuver sa demande auprès de la MRC et du gouvernement du Québec. La population est consultée durant le processus.
Opposition à l’ajout de personnel
Les conseillers Bouclin et Gallant se sont aussi opposés à deux propositions pour ajouter du personnel à la Municipalité : un contrat de travail pour une conseillère en gestion financière, et la création d’un poste aux Travaux publics. Ils ont soutenu que cela n’était pas responsable étant donné la situation financière de la Municipalité. « On ne peut pas créer un poste sans savoir son impact financier », a argué Mme Gallant.
Concernant la conseillère en gestion financière, le maire a expliqué qu’elle sera nécessaire pour intégrer le nouveau logiciel comptable utilisé par la Municipalité. « On change tout le système et il y a beaucoup à faire. »
Pour les Travaux publics, c’est pour combler un besoin de relève, a soutenu M. Nadon. « Avec la situation de la main-d’oeuvre, on doit prévoir à l’avance. » Un remplacement doit donc être formé en prévision d’un départ à la retraite d’un employé, a-t-il détaillé. « Ce n’est pas tant la création d’un poste que de la réorganisation du travail. La masse salariale n’augmente pas », a assuré le maire.
Les deux propositions ont été adoptées à majorité.
Un compte de taxes qui déplait
De nombreux citoyens sont venus questionner le conseil à propos de leur compte de taxes. Ceux-ci ont exprimé leur mécontentement que celui-ci ait augmenté entre 10 et 15 %, en comptant les taxes, les tarifs et certaines taxes sectorielles. Les conseillers de l’opposition, M. Bouclin et Mme Gallant, en ont profité pour renouveler leurs critiques du budget 2024 et la gestion des finances par l’équipe du maire.
« Le niveau de taxation à Piedmont est toujours parmi les plus bas de la région. J’invite qui que ce soit à faire des comparables », a souligné le maire par voie de communiqué. « Si des citoyens se posent des questions sur leur compte de taxes, ils peuvent communiqué avec la Municipalité qui pourra leur donner les explications qu’ils sont en droit d’avoir. »