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Plan d’urbanisme à Piedmont : un citoyen déplore des imprécisions

Par Alexane Taillon-Thiffeault (Initiative de journalisme local)

Alors que le maire de Piedmont, Martin Nadon, défendait récemment dans Accès la démarche entourant la révision du plan d’urbanisme, certains estiment que des éléments essentiels ont été omis ou présentés de manière incomplète.

Parmi eux, Paul Lutfy, résident de la municipalité, réagit vivement à l’article et déplore ce qu’il décrit comme des « demi-vérités » dans la réponse du maire.

Selon M. Lutfy, l’un des points soulevés par le maire concernant le terrain de la famille Boisclair n’est pas tout à fait exact. « Le maire dit que même avec des lots de 40 000 m², la famille Boisclair aurait pu créer 14 lots. C’est théoriquement vrai, mais seulement si le terrain avait accès à une route existante, ce qui n’est pas le cas », explique-t-il. Il précise que cette exigence figure dans le règlement d’urbanisme 930-25, accessible sur le site web de la municipalité. « Sans ces accès routiers, c’est impossible de faire les 14 lots », insiste-t-il.

Le citoyen juge donc « injuste » que cette précision n’ait été mentionnée ni dans l’article, ni dans la réponse du maire. « C’est important de dire les choses correctement, surtout quand il s’agit de familles qui s’inquiètent pour leur terrain », ajoute-t-il.

Une zone « essentiellement de conservation »

M. Lutfy soulève aussi une contradiction entre les propos du maire et ceux de l’urbaniste de la Municipalité. « Lors de la consultation publique de juillet, des citoyens ont demandé ce que signifiait la zone « conservation et résidentiel de faible impact environnemental ». L’urbaniste a dit que c’était tellement contraignant qu’en pratique, c’était essentiellement de la conservation », raconte-t-il. Il estime donc que la réponse du maire – selon laquelle il s’agit d’une zone constructible – ne reflète pas fidèlement ce qui a été dit en séance publique.

Autre point soulevé : la formulation de la question posée dans le récent sondage municipal. « La question porte sur l’application d’une loi québécoise qui permet de rendre en zone de conservation des terrains de grande valeur écologique », explique M. Lutfy. Selon lui, il s’agit d’une question trompeuse, car « la loi existe déjà et la municipalité peut l’appliquer sans demander l’avis de la population ».

Enfin, M. Lutfy remet en doute la rigueur des études écologiques mentionnées par le maire. « Ce ne sont pas de nouvelles études sur le terrain. La municipalité a simplement mandaté une firme qui a utilisé des données publiques. Pour appliquer la loi correctement, il faudrait des analyses plus approfondies, faites par des biologistes », avance-t-il.

Pour lui, le débat autour du plan d’urbanisme dépasse le cas particulier de la famille Boisclair. « Ce que je dénonce, ce sont les imprécisions et le manque de transparence. Les citoyens méritent des explications complètes et exactes », conclut-il.

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