Projet de carrière à Sainte-Lucie-des-Laurentides

Par Marie-Catherine Goudreau

Des citoyens de Sainte-Lucie-des-Laurentides sont catégoriques: ils ne veulent pas d’une cinquième  carrière dans la municipalité parce qu’ils craignent pour l’environnement et leur quiétude. C’est pourquoi ils se mobilisent pour empêcher l’implantation de celle-ci sur les terres de la Couronne, dans le secteur du lac Swell. Selon l’Association des propriétaires du lac, plusieurs maisons seraient touchées par ce projet minier.

La présidente de l’Association, Brigitte

Dagenais, estime que son terrain est le plus proche des limites de la future carrière de granit. «Il n’est pas question que je me ramasse avec un trou de 100 pieds de profondeur près de chez moi. J’ai des enfants qui vont se promener dans la forêt et je n’aimerais pas qu’il leur arrive quelque chose», soutient-elle.

Du côté de l’administration municipale, on affirme que la carrière a reçu un bail de 10 ans, en janvier 2012, de la part du ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec. De plus, la superficie accordée à l’entrepreneur sera de neuf acres, selon l’information détenue par le directeur général de la municipalité, Denis Malouin.

Un an plus tard

Mme Dagenais se dit fâchée d’avoir appris dernièrement la venue de ce projet par l’entremise d’un média local. «On n’était nullement au courant. La Ville devait nous l’apprendre la semaine prochaine, lors de la séance du conseil municipal», déclare-t-elle.

La présidente de l’Association avance même que les élus municipaux avaient été prévenus du projet il y a un peu plus d’un an. Questionné à ce sujet, M. Malouin confirme que la Ville était au courant de l’arrivée de cette carrière. «Je pense que c’est la MRC qui nous a avisés. Dès qu’on l’a su, nous avons adopté une première résolution, en mai 2011, qui stipulait que la municipalité s’objectait à ce projet. On l’a envoyée au ministère des Ressources naturelles», mentionne-t-il.

Des inquiétudes planent

L’Association des propriétaires du lac Swell s’inquiète du bruit que cet achalandage pourrait créer. M. Malouin précise que le promoteur construira, au printemps prochain, un mur anti-bruit en même temps qu’il aménagera le chemin du lac Huot, qui mène aux terres de la Couronne, afin que la machinerie lourde puisse y circuler.

Quant à la protection de la nappe phréatique, la Ville soutient que, «selon le certificat d’autorisation délivré en janvier dernier, l’entreprise d’excavation doit demeurer à un mètre au-dessus de la source d’eau.»

L’entrepreneur en charge du dossier chez Excavation R.B. Gauthier a refusé de commenter, avançant ne pas avoir les documents nécessaires sous les yeux. Il s’est dit cependant prêt à  rencontrer le journal afin d’en discuter.

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