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PTI : Saint-Sauveur prévoit 75,9 M$ d’investissements sur 3 ans

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

La Ville de Saint-Sauveur a adopté son programme triennal d’immobilisations (PTI) 2026-2027-2028 lors d’une séance extraordinaire de son conseil, le 21 juillet dernier. Ce PTI prévoit des investissements de 75,9 M$ sur 3 ans, dont 23,9 M$ en 2026.

Habituellement, le PTI est présenté et adopté en décembre, avec le budget, a expliqué le directeur général de la Ville, Jean-Philippe Gadbois. « L’objectif de l’adopter en juillet, c’est pour être plus concurrentiel sur le marché, mais aussi pour mieux planifier les travaux majeurs. » Cela permet de partir en appel d’offres à un moment « plus intéressant ». Aussi, l’exercice est « moins intense » pour les élus, qui doivent normalement préparer le PTI et le budget en même temps. « C’est une pratique adoptée par de plus en plus de villes. »

Investir dans les actifs

Le maintien et la réfection des actifs publics reçoivent la part du lion des investissements, avec 19,3 M$ prévus en 2026, alors qu’on prévoit 4,9 M$ pour les nouveaux projets cette même année. « À la Ville de Saint-Sauveur, il y a une volonté d’investir beaucoup sur les actifs actuels. Et un PTI devrait servir surtout à ça, et ensuite à de nouveaux projets et à du développement », a souligné M. Gadbois.

Pour le réseau routier et la sécurité routière, on prévoit 5,3 M$ en 2026 (12,5 M$ sur 3 ans) qui serviront à la réfection de rues hors du périmètre urbain et à l’asphaltage.

Pour les réseaux d’aqueduc et d’égout, on prévoit 7,5 M$ en 2026 pour la réfection des rues Lafleur, Hébert, Saint-Jacques et Lalonde et refaire leurs infrastructures souterraines. Ce montant « a fondu » par rapport au dernier PTI, s’est réjoui M. Gadbois. « Notre Service du génie a revu la profondeur de certaines infrastructures, donc le projet est passé de 10 M$ à 7,5 M$. »

Pour la production d’eau potable, on prévoit 5,6 M$ en 2028 pour une nouvelle usine. « En ce moment, la situation est sous contrôle, mais il y aura des investissements à faire dans les prochaines années. […] On surveille aussi les taux de manganèse. Éventuellement, il se pourrait qu’on soit obligés de traiter le manganèse pour le retirer de l’eau potable. Mais à l’heure actuelle, on est sous les normes », a prévenu le directeur général.

Pour les bâtiments municipaux, on prévoit 1,1 M$ en 2026 (5,9 M$ sur 3 ans), entre autres pour remplacer les fenêtres de l’hôtel de ville, refaire certaines toitures, etc. Pour l’environnement et les sentiers, on prévoit 3,7 M$ sur 3 ans, afin de mettre en oeuvre le plan d’action adopté par le conseil municipal. Pour les véhicules et la machinerie, on prévoit 7,3 M$ sur 3 ans.

Nouveaux projets

Quant aux nouveaux projets, « c’est souvent là que, en cours de route, les projets vont disparaître avec le temps, et qu’il y en a des nouveaux qui vont s’ajouter d’un PTI à l’autre », a expliqué M. Gadbois. Aussi, comme il s’agit d’une année électorale, il se peut que les prochains élus apportent des changements, a-t-il rappelé.

En 2026, on prévoit 1,5 M$ pour un débarcadère sur la rue Viviane et le bouclage de son aqueduc. « Ça fait un bout de temps qu’on a une préoccupation pour la sécurité des enfants qui vont au pavillon de La Vallée. » L’aménagement d’un réel débarcadère permettra d’éviter que les enfants soient débarqués sur la rue Principale. Ce sera aussi l’occasion d’y boucler la ligne d’aqueduc qui s’y trouve, en la reliant à la rue Principale.

L’aménagement de l’arrière de l’hôtel de ville est repoussé en 2028, avec un budget de 2,5 M$. « Il y a une volonté de regrouper les terrains de tennis de la Ville, mais c’est encore loin », a indiqué le directeur général.

Pour un parc à chiens, on prévoit 75 000 $ en 2026. Cependant, M. Gadbois juge que cet échéancier n’est « peut-être pas réaliste ». De plus, ce montant ne comprend pas l’acquisition d’un terrain, et suppose que le parc se fera sur un terrain appartenant déjà à la Ville.

Le projet de relier les bâtiments municipaux avec un réseau de fibre optique « date de 2021 » et est « débuté mais pas terminé ». On prévoit 1,3 M$ en 2026. À l’origine, on souhaitait relier les 44 bâtiments municipaux, mais devant la facture importante, on a décidé de faire « seulement les bâtiments névralgiques ». Certains doivent être surveillés en permanence, comme les installations d’eau potable, pour des raisons de sécurité.

On prévoit 500 000 $ en 2026 pour un site de gestion des sols excavés. « En ce moment, c’est le site de dépôt à neige qui est utilisé comme site de transbordement. Mais ce n’est pas une pratique conforme, ni souhaitable », a expliqué M. Gadbois. Avec un site dédié, il serait possible de réutiliser ces sols contaminants, qui sont envoyés au dépotoir en ce moment.

En 2027, 525 000 $ sont prévus pour un entrepôt, afin de répondre aux besoins « importants » d’entreposage de la Ville. « On a même dû louer un entrepôt à Val-David, dans la dernière année », a illustré M. Gadbois.

Pour la nouvelle caserne de sécurité incendie, on prévoit investir 3 M$ en 2027, puis 12 M$ en 2028. « Est-ce que l’horizon 2028 est réaliste ? Je ne suis pas certain », a admis le directeur général. La caserne actuelle est « à l’étroit » et comporte des enjeux de conformité. En attendant, la Ville a fait des correctifs pour s’assurer que la santé et la sécurité des pompiers ne soient pas en jeu, a assuré M. Gadbois.

On prévoit toujours 1,55 M$ en 2028 pour une maison des organismes, qui devait être installée dans le pavillon Marie-Rose. Cependant, ce dernier demeurera une école. On espère tout de même que le projet se réalisera.

La présentation du PTI est disponible sur le site web de la Ville.

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