Quatre familles syriennes s’installeront dans les Pays-d’en-Haut

Par Journal Accès

Accueil des réfugiés syriens

Reine Côté, collaboratrice spéciale – Bien décidés à venir en aide à des familles syriennes, trois curés de la MRC des Laurentides ont amassé de l’argent en vue d’un parrainage. Les citoyens se montrent si généreux depuis le début de la collecte de fonds que les Pays-d’en-Haut pourraient bien se retrouver avec quatre familles d’ici quelques semaines plutôt que les deux initialement prévues.

L’une est attendue à Saint-Sauveur et les trois autres à Sainte-Adèle. Celles que l’on envisage d’accueillir dans la municipalité rendue célèbre par les personnages télévisés de Claude-Henri Grignon viendront en fait rejoindre un membre de leur famille déjà installé à Saint-Jérôme avec sa mère et sa femme depuis 14 ans.

Le comité de parrainage des Laurentides a amassé 65 110 $. Il ne manque que 25 000 $ pour que soit réunie la somme nécessaire pour faire venir les familles ciblées, qui sont actuellement réfugiées au Liban.

Il y a la famille de Riad, un homme de 53 ans qui sera accompagné de sa femme et de ses enfants âgés de 22, 15 et 4 ans. La famille de sa sœur aînée Sahar est aussi inscrite sur la liste du convoi. On y retrouve son mari et son fils de 33 ans. À eux s’ajoute une autre famille composée de leur gendre de 38 ans, lequel viendrait s’installer avec ses deux enfants de 12 et 13 ans, qui ont perdu leur mère, ainsi que sa deuxième épouse dont il a eu deux autres enfants âgés de 4 et 10 ans. Ne souhaitant pas séparer cette tribu de 14 personnes, le curé André Daoust, qui administre la Paroisse Notre-Dame-des-Pays-d’en-Haut, a fait des efforts monstres pour les faire venir tous. « Tant mieux si nous pouvons sauver ces trois familles », commente-t-il avec modestie.

Pour arriver jusqu’ici, ces familles doivent toutefois satisfaire aux exigences des autorités du Québec, du Canada et aussi de celles du Liban. Le curé Daoust ne s’attendait pas à faire face à un processus administratif aussi complexe.

Avant d’être remis au gouvernement Couillard, le dossier est même passé entre les mains de la communauté des Jésuites.

La collecte se poursuit

Le curé Daoust est enthousiaste. Lui et ses confrères, les curés Maurice Bélanger et Ronald Labonté, perçoivent l’acte de générosité des paroissiens comme une chance donnée à quatre familles de revivre après une sombre période de violence quotidienne.

Pour les trois ecclésiastiques, cette aide humanitaire qui se déroule dans leur propre paroisse est avant tout un geste chrétien au diapason du message de Jésus : « J’étais étranger et vous m’avez recueilli ».

En fait, ils souhaitent vivement que les paroissiens retiennent cette parabole, car l’aventure n’est pas terminée. Afin de faire venir la famille de Imad Antoine Khayat, Jérômien d’adoption, il manque 25 000 $.

Le comité de parrainage de Saint-Sauveur, qui accueillera une famille ayant trois enfants de moins de 12 ans, souhaite amasser encore 8000 $. Il était question de les loger gratuitement à leur arrivée, mais l’habitation ne sera peut-être plus disponible au moment où ils arriveront.

Les deux comités de parrainage comptent donc sur le sens de l’entraide des paroissiens. Citoyens comme organismes peuvent faire un don en communiquant avec le curé Daoust par courriel à andre.daoust@cgocable.ca ou par téléphone au 450 229-4454.