Répondre aux besoins actuels et futurs de la région
Par Thomas Gallenne
Projet Hydro-Québec du Grand-Brûlé
Par voie de communiqué, Hydro-Québec a souhaité apporter des précisions importantes sur le projet de ligne de transport à 120 kV dans les MRC des
Laurentides et des Pays-d’en-Haut, et qui connaît une vive opposition, notamment à Saint-Adolphe-d’Howard et à Sainte-Adèle.
«Compte tenu des nombreuses informations qui circulent, il apparaît important de rectifier les faits, a indiqué Ariane Connor, attachée de presse pour la société d’État. Au cours des derniers mois, Hydro-Québec a tenu plus de
50 rencontres avec les élus et le public dans le but d’adapter le mieux possible le projet aux réalités locales. Les consultations sur ce projet vont se poursuivre. L’entreprise continuera de collaborer avec le milieu local et ses représentants.»
Un projet adapté aux besoins régionaux
Selon Hydro-Québec, le réseau régional de transport des Laurentides serait utilisé actuellement à pleine capacité. Ce projet de ligne à 120 kV d’envergure régionale viserait donc à répondre directement à la croissance des besoins en électricité dans les MRC des Laurentides et des Pays-d’en-Haut, lesquels ont augmenté de 20% entre 2004 et 2012. «Cette ligne permettra de soutenir le développement résidentiel, économique et touristique de Saint-Adolphe-d’Howard et de la région et de répondre aux besoins en électricité actuels et futurs durant les 20 prochaines années», indique HQ, ajoutant que le réseau de transport de la région des Laurentides est exploité à 120 kV et que «toute modification à cette tension requerrait des investissements substantiels et non nécessaires».
La société d’État rappelle que tous les projets de ligne à 120 kV sont soumis à l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement. Comme l’exige cette loi, Hydro-Québec déposera une évaluation environnementale auprès du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) afin d’obtenir un certificat d’autorisation. «Les allégations de certains opposants à l’effet que l’entreprise chercherait à éviter les audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sont non fondées. C’est la tension de la ligne qui détermine la procédure environnementale applicable, et non les pylônes utilisés pour soutenir les conducteurs», précise-t-on chez Hydro-Québec, pour qui – en vertu de la loi et des règlements applicables – le présent projet n’est pas assujetti à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement.
Enfin, on précise par ailleurs que dans tous les cas, l’évaluation environnementale faite par Hydro-Québec «est très rigoureuse».
Pour répondre à l’importante croissance des besoins en électricité de la région tout en minimisant les impacts, Hydro-Québec propose un projet de ligne biterne à 120 kV qui comportera douze conducteurs plutôt que six (l’équivalent de deux lignes à 120 kV), ce qui requiert des pylônes plus robustes. Ces supports ne modifient pas la tension de la ligne. Le type de pylône, l’emprise et la hauteur de dégagement sont ceux d’une ligne à 120 kV.
Les prochaines étapes
Les activités du comité technique régional mis en place par Hydro-Québec se dérouleront donc comme prévu. Ce comité, composé d’experts en aménagement du territoire, en environnement et en paysage issus des milieux locaux concernés par le projet, a pour mandat de fournir les informations
et avis complémentaires à ceux déjà recueillis dans le milieu. Le comité collabore ainsi à l’élaboration d’un tracé de ligne présentant le moindre impact et faisant l’objet du plus large consensus possible.
Hydro-Québec tiendra la population et les propriétaires informés des travaux de ce comité. À l’issue de ces travaux, l’entreprise consultera de nouveau les représentants du milieu, les propriétaires touchés, les citoyens et les organismes concernés.